Cinq ans après la reconnaissance de l’existence du génocide, la coopération franco-arménienne se renforce par la culture.
PARIS - Les mois à venir seront placés en France sous le signe de l’Arménie. Alors que le pays fête le quinzième anniversaire de son indépendance, cette nouvelle année culturelle pilotée par CulturesFrance sera lancée le 30 septembre depuis Erevan par un grand concert de Charles Aznavour, le plus célèbre des Arméniens de France. Avec une communauté de plus de 500 000 Français d’origine arménienne, les multiples événements organisés dans le cadre de « Arménie, mon amie » devraient trouver un écho favorable dans l’Hexagone. Cette saison mettra en valeur le caractère trois fois millénaire de la culture arménienne, mais aussi son rôle de pays chrétien, au carrefour entre Orient et Occident. Autant de ferments d’une culture forte qui ont permis à cette nation de résister malgré les affres de l’histoire : la disparition de son État entre 1375 et 1918 et le terrible génocide de 1915.
De nombreux événements patrimoniaux viendront rythmer cette saison culturelle. En décembre, la Conciergerie, à Paris, ouvrira ses portes à une exposition consacrée au patrimoine architectural, avec une présentation des douze capitales successives du pays. En janvier, la Bibliothèque nationale de France dévoilera ses collections de livres arméniens, dont les pièces majeures ont appartenu aux bibliothèques royales de Louis XIV et de Louis XV. Le Musée du Louvre prendra le relais au mois de février avec une grande exposition intitulée « Armenia Sacra » qui proposera, pour la première fois en France et grâce à des prêts exceptionnels du Musée national d’histoire d’Erevan, une synthèse de l’art chrétien arménien, du IVe au XIXe siècle. Enfin, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration du Palais de la porte Dorée ouvrira pour la première fois ses portes au public en mai 2007, avec une manifestation consacrée à la diaspora arménienne.
Sarkis au Louvre
La province ne sera toutefois pas en reste, avec un éventail d’événements organisés à Arles, Rouen, Lyon, Strasbourg ou Marseille. Côté peinture, le Centre Pompidou rendra hommage en avril, en collaboration avec le Centre culturel Calouste-Gulbenkian – d’après le nom du célèbre mécène d’origine arménienne disparu en 1955 –, au peintre américain d’origine arménienne Arshile Gorky (1904-1948). L’Arménie n’étant pas arc-boutée sur son passé, plusieurs expositions à Lyon, Quimper ou Saint-Étienne célébreront son art contemporain. Le plasticien Sarkis, Turc d’origine arménienne, sera pour sa part l’invité du Musée du Louvre au mois de février, où il installera une œuvre en hommage à Uccello, Grünewald, Munch et Beuys.
Jusqu’au 14 juillet 2007. Programme complet : www.armenie-mon-amie.com
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La France célèbre l’Arménie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°243 du 22 septembre 2006, avec le titre suivant : La France célèbre l’Arménie