France Muséums n’a plus de directeur

PARIS - Après trois ans d’activités, le directeur de l’agence France-Muséums, Bruno Maquart, a décidé de ne pas renouveler son contrat. Après avoir quitté ses fonctions le 21 juin, il a regagné son corps d’origine, l’Inspection générale des affaires sociales, sans souhaiter faire de commentaires. Son départ pourrait-il remettre en question le planning du Louvre-Abou Dhabi alors qu’il a joué un rôle important de coordination et de maître d’ouvrage, notamment dans l’harmonisation entre les différents établissements prêteurs, tel le Musée d’Orsay ou le Centre Pompidou ? « Non, affirme Marc Ladreit de Lacharrière, président de France-Muséums. Nous sommes à la fin du stade de conception du musée et nous passons à la réalisation. Ce départ n’intervient pas à un moment critique. Tout avance selon le planning annoncé, avec une ouverture en septembre 2013. » Pour Henri Loyrette, P.-D.G. du Louvre, « ce départ obéit à un processus normal. C’était plus ou moins prévisible que Bruno Maquart arrête au bout de trois ans. L’équipe scientifique menée par Laurence des Cars prend le relais ».

Il est vraisemblable que le poste laissé vacant ne soit pas pourvu. L’agence vient d’ailleurs d’engager Laurent Gillard, ancien conseiller culturel en poste à l’ambassade de France en Syrie, comme représentant permanent de France Muséums à Abou Dhabi dès la rentrée prochaine. D’après Henri Loyrette, la fonction de directeur ne serait plus indispensable. « Comme les structures sont bien établies et les liaisons entre les différents départements suffisamment huilées, il ne sera peut-être pas nécessaire d’avoir un directeur. Mais ma religion en la matière n’est pas encore établie », module pour sa part Marc Ladreit de Lacharrière. Si le chantier du Louvre-Abou Dhabi suit son cours, la constitution de sa collection laisse certains observateurs perplexes. Certes, le futur musée a acquis un important tableau de Mondrian lors de la vente Saint Laurent-Bergé en 2009, tout comme il a prêté une tête de Bouddha pour l’exposition inaugurale du Centre Pompidou-Metz. Mais quid d’autres achats d’importance