Le plus médiatique des adjoints à la culture a la parole facile, ronde parce que politique, mais volontiers brillante et acide.
Un goût gourmand du verbe devenu atout qui le cueille bien avant son entrée dans le sérail de Delanoë. Fils d’ingénieur élevé dans la tranquille bourgeoisie angevine, le jeune Girard se rêve diplomate. Ce sera le Japon accosté par Mishima et Ozou et fantasmé à travers les cartes postales de l’oncle, capitaine au long cours basé à Kobe. L’étudiant aux Langues O file à Tokyo, mais l’élan diplomate s’arrête là : sa rencontre avec Yves Saint Laurent en décide autrement.
Il fait son entrée dans la maison YSL en 1978, en prend la direction vingt ans plus tard, avant de passer chez LVMH. La politique ne se précise que tardivement, précipitée par sa rencontre avec l’Européen Cohn-Bendit et nourrie par les engagements associatifs de toujours, lutte contre le sida en tête. Volontiers mondain, amateur d’art et gourmet, l’adjoint à la culture devenu ultraparisien rappelle volontiers quelques fiertés de mandature, gratuité des musées et Nuit blanche en tête.
Ce jouisseur engagé trouve encore le temps d’écrire – « pas assez » –, de se faire vigneron parfois et n’admet qu’un seul regret politique, celui que la ville n’ait pas pu « faire le plus grand musée d’Art moderne du monde » en rachetant le palais de Tokyo pour cause de capitulation devant l’État. Et de glisser avec malice que c’est sur un autre terrain qu’il réaffrontera Christine Albanel. En mars, dans le IVe arrondissement de Paris.
http://christophe-girard.over-blog.org
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Christophe Girard
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°599 du 1 février 2008, avec le titre suivant : Christophe Girard