PARIS
Le patron de la RMN-GP prend la direction générale de la Fondation Cartier pour l’art contemporain.
Paris. D’ordinaire, les directeurs ou présidents d’opérateurs culturels font tout pour aller au-delà de leur mandat. Pas Chris Dercon (64 ans), qui quitte la Réunion des musées nationaux-Grand Palais (RMN-GP) plus d’un an avant la fin de son premier mandat pour rejoindre la Fondation Cartier pour l’art contemporain… où il n’y a pas de limite d’âge. Le Flamand est un habitué des changements de poste, comme par boulimie de nouvelles responsabilités. Après des débuts morcelés en Belgique, sa carrière prend un premier tournant en 1988, quand il part à New York pour assurer la direction artistique du PS1, musée rattaché au MoMA. Il retraverse l’Atlantique deux ans plus tard pour diriger le centre d’art contemporain Witte de With à Rotterdam avant de prendre les commandes du Musée Boijmans-Van Beuningen, toujours à Rotterdam. Mais déjà l’Allemagne l’attire, et il se sédentarise à la Haus der Kunst, musée de Munich, où il reste huit ans. En 2011, on lui offre la direction de la Tate Modern de Londres, cela ne se refuse pas. Pourtant il annonce en 2015 qu’il quittera le musée dont il supervisait l’extension en 2017 pour aller diriger le théâtre berlinois Volksbühne. Là, les choses ne se passent comme il le souhaiterait et, en 2018, après une seule saison théâtrale, il jette l’éponge et rejoint la RMN.
Très sûr de lui et de son expérience à la tête de prestigieuses institutions, Chris Dercon est un anticonformiste. Il ne cache pas ses activités de conseil auprès de l’Arabie saoudite et, à la RMN-GP, il n’a pas hésité à mettre fin au contrat avec la Fiac (RX) au profit d’Art Basel. À la Fondation Cartier, il va concevoir et mettre en œuvre un projet pour un second lieu qui devrait ouvrir dans l’ex-Louvre des antiquaires. Hervé Chandès, qui dirigeait la Fondation Cartier jusqu’alors, en reste le directeur artistique, dans une relation avec son nouveau patron qui n’a, pour l’heure, pas été éclaircie.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Chris Dercon, le Flamand volant
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°597 du 21 octobre 2022, avec le titre suivant : Chris Dercon, le Flamand volant