Audrey Azoulay assurée d’être renouvelée

Les prétendants à la succession d’Audrey Azoulay avaient jusqu’au 15 mars dernier pour se porter candidat à l’élection du directeur général de l’UNESCO. Finalement, l’ancienne ministre de la Culture de François Hollande fera la course seule, aucune autre candidature que la sienne n’ayant été enregistrée.

Elle est donc assurée de retrouver son siège en novembre prochain, à l’issu d’un processus de désignation sans suspense. Déclarée candidate à sa succession le 4 décembre dernier, Audrey Azoulay avait été prise à partie en février par l’ambassadeur turque auprès de l’organisation onusienne, comme le rapportait La Lettre A. Ce dernier reprochait à la directrice générale de mener une discrète précampagne électorale « contraire au règlement ». 

L’actuelle directrice compterait aujourd’hui 75 % de soutiens au sein des diverses délégations.

Élue pour son premier mandat en novembre 2017, Audrey Azoulay a pris les commandes de l’UNESCO dans un contexte de crise, alors qu’Israël et les États-Unis venaient d’annoncer leur retrait de l’organisation. Le projet de reconstruction de Mossoul, ville irakienne tombée entre les mains de Daesh et libérée en 2017, est la réalisation phare de ce mandat marqué par les conflits et la crise sanitaire. 

Privée des importantes ressources états-uniennes, l’UNESCO s’est également tourné vers le secteur privé durant ces quatre années. Ainsi, le programme de Coalition globale pour l’éducation, mis en place pour lutter contre l’aggravation des inégalités scolaires durant la crise sanitaire, reçoit l’appui de grands groupes de la Silicon Valley : Uber, Microsoft, Zoom et Google. 

Pour son second mandat, Audrey Azoulay souhaite élaborer un « code éthique » pour l’intelligence artificielle, et mettre l’accent sur « l’éducation de demain ».