Livre

Roman

Le Livre de Rose

Par Isabelle Manca-Kunert · L'ŒIL

Le 4 septembre 2023 - 164 mots

Les livres se suivent et ne se ressemblent pas. Le précédent roman d’Emmanuelle Favier, La Part des cendres, nous avait littéralement emporté dans le tourbillon de l’histoire avec son sens du récit d’une rare amplitude et sa verve gourmande.

C’est peu dire que l’on a été déçu des retrouvailles. Autant son précédent opus, malgré ses 550 pages, se lit d’une traite, autant le dernier né, deux fois plus court, peine à embarquer le lecteur. Le propos même laisse perplexe, car l’autrice imagine un subterfuge alambiqué pour raconter une histoire pourtant des plus passionnantes. Plutôt que de narrer le formidable destin de Rose Valland, l’héroïque conservatrice du patrimoine qui résista aux nazis, elle le raconte par le truchement du regard d’une documentariste qui essaie de réaliser un film sur Rose. À la manière d’un journal, elle fait état de l’avancée de ses recherches, en ponctuant le tout de ses états d’âme sur le couple et la maternité. Et bien sûr l’incontournable pensum féministe totalement anachronique.

« Le Livre de Rose »,Emmanuelle Favier,
Editions Pérégrines, 300 p., 20 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°767 du 1 septembre 2023, avec le titre suivant : Le Livre de Rose

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