PARIS [05.01.2012] – Un entretien avec Xavier Veilhan qui explique son intérêt pour le projet du château de Rentilly.
Xavier Veilhan, en quoi la métamorphose du Château de Rentilly, en Seine et Marne, vous a –t- elle intéressé ?
X.V. : C’était une demande très particulière. J’avais quelques préjugés car ce site me paraissait isolé, mais je suis allé voir. J’ai découvert un parc très beau et un château qui pouvait avoir un intérêt réel à condition d’y faire un geste radical, symbolique. Le bâtiment est situé au milieu du parc, et tout semble converger vers lui, ce qui est disproportionné par rapport à son intérêt architectural. Alors j’ai eu envie de faire entrer le jardin dans le château par un jeu de miroirs, tout en lui conservant sa position historique, en respectant le lieu.
Pourquoi avoir repensé tout l’intérieur, alors que celui-ci avait une certaine âme ?
X.V. : Il fallait le remanier en profondeur pour qu’il devienne un outil réel et performant pour des expositions, même si le public a envie de s’y promener. Je vais souvent à l’étranger et j’ai pensé à tous les artistes que je rencontre dans ces pays. Je voulais qu’ils aient envie de venir exposer ici. Avec ses plateaux ouverts, ses lumières étudiées, son toit-terrasse, le château sera très fonctionnel.
Le commanditaire est l’agglomération de Marne et Gondoire, l’utilisateur le Frac Ile-de-France pour ses expositions. Quelles ont été vos relations avec l’une et l’autre ?
X.V. :Très bonnes ; le président de l’agglomération, Michel Chartier, avec qui le Frac m’a mis en relation, est vraiment passionné d’art contemporain. C’est une expérience excitante, avec une urgence, un timing, puisque cela doit être prêt en septembre 2013 pour les 30 ans du Frac, dans un an et demi. Je vais pouvoir constater très vite le rendu. Et je n’avais pas d’expérience encore à cette échelle, je m’intéresse beaucoup à l’architecture et je suis content de participer à la réhabilitation de cet endroit qui est restitué au public. L’art doit être sans condescendance, accessible au plus grand nombre. La dimension sociale du projet m’a séduit. C’est une autre relation pour moi que celle me reliant à des collectionneurs des quatre coins du monde, que je ne connais pas.
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Xavier Veilhan : « J’ai eu envie de faire entrer le jardin dans le château »
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Abonnez-vous dès 1 €Vue du projet de Xavier Veilhan pour le château de Rentilly, architectes : cabinet Bona-Lemercier. © Photo : Vincent Germond