Vente d’art précolombien contestée par le Mexique : la SVV riposte

La vente « était parfaitement régulière et les pièces vendues étaient toutes authentiques » a déclaré la SVV Binoche-Renaud-Giquello à l’AFP, organisatrice de la vente d’art précolombien le 14 juin dernier à l’Hôtel Drouot. « La vente était totalement légale » a souligné maître Jean-Claude Binoche.

Le ministère mexicain des Affaires étrangères ainsi que L’Institut national d’Anthropologie et d’Histoire (INAH) avaient officiellement protesté – par note diplomatique – contre la vente organisée par l’étude parisienne affirmant que certains lots « n’avaient pas de certificats officiels » et que parmi eux, une vingtaine d’objets étaient des faux de facture récente.

Ce n’est pas la première fois que l’étude fait l’objet d’une accusation de la part du Mexique. En 2008, une première tentative de vente de ces mêmes objets avait été bloquée à la demande du Mexique invoquant le motif de recel. L’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) avait alors saisi les pièces. Cependant, en mai dernier, une décision de justice donnait raison à la maison de vente en établissant que les objets ne provenaient « ni de pillages ni de vols », ce qui a permis à l’étude de les mettre en vente.

La SVV exclut le moindre doute sur l’authenticité des objets en s’appuyant sur la renommée internationale et le sérieux de son expert en art précolombien, Jacques Blazy. Pour sa défense, maître Binoche n’a pas manqué de souligner la confusion de l’experte mandatée par le Mexique qui, selon lui, « confondait art péruvien et art mexicain ». Pour prouver sa bonne foi, l’expert, Jacques Blazy se dit prêt à une confrontation devant un comité d’experts internationaux.