Portrait de Nicolas Coustou, une huile sur toile attribuée à Jean-Baptiste Santerre a été adjugée le 22 octobre chez Pichon & Noudel-Deniau (Azur Enchères), à Cannes.
Le sculpteur ici représenté – vraisemblablement peint par le peintre français Jean-Baptiste Santerre (1651-1717) – n’est autre que Nicolas Coustou (1658-1733), neveu du sculpteur Antoine Coysevox (1640-1720) et frère du sculpteur Guillaume Coustou (1677-1746), tous auteurs des plus grandes commandes royales sous Louis XIV et Louis XV. Cette lignée a aussi donné naissance au sculpteur Guillaume II Coustou (1716-1777) ou encore au peintre orientaliste Jules-Robert Auguste (1789-1850).
L’œuvre, estimée entre 12 000 et 15 000 euros a largement dépassé son estimation puisqu’elle a été adjugée 230 000 euros au marteau, soit le meilleur prix aux enchères pour Jean-Baptiste Santerre.
La réouverture au public de Notre-Dame en décembre permet d’admirer à nouveau le chef-d’œuvre de Nicolas Coustou, sa fameuse Pietà en marbre blanc, installée dans la cathédrale en 1723. Elle est entourée des statues de Louis XIII, de Guillaume Coustou, et Louis XIV, d’Antoine Coysevox.
La toile provient du fonds Coustou, composé de 22 tableaux anciens (dont 17 portraits), de manuscrits et d’objets d’art, transmis depuis le XVIIe siècle au sein de la famille Coustou (par Guillaume Coustou, Nicolas n’ayant pas eu d’enfant), puis par héritage à la famille Brochant de Villiers. La collection, proposée aux enchères dans son intégralité, a été vendue en « gants blancs », obtenant environ 1,3 million d’euros.
Ce tableau serait le plus jeune portrait connu du sculpteur, tenant dans ses mains une petite copie du Torse du Belvédère, en référence à ses années passées à l’Académie de France à Rome (1683 à 1686). Sans doute peinte à son retour d’Italie, cette image devance de plusieurs décennies celle conservée au château de Versailles, morceau de réception à l’Académie de peinture en 1725 de Jean Le Gros (1671-1745).
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Un portrait de Nicolas Coustou bien au-dessus de son estimation
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°781 du 1 décembre 2024, avec le titre suivant : Un portrait de Nicolas Coustou bien au-dessus de son estimation