Un parfum de triomphe pour Rochas

Une salle pleine et active du début jusqu’à la fin, une armée de téléphones et des batailles d’enchères incroyables sur de nombreux lots parmi les 269 (la quasi-totalité de la vente) adjugés en six heures : la dispersion de la collection Hélène Rochas, le 27 septembre à Paris chez Christie’s, avait des allures de la vente Saint Laurent / Bergé en 2009.

Elle a rapporté 15,7 millions d’euros (frais compris), dépassant très largement les estimations (hors frais) de 8 millions d’euros. « Ils étaient 74 % d’européens, 15 % d’américains et 5 % d’asiatiques à rendre hommage au goût très français, sûr et raffiné, de celle que l’on nommait "la belle Hélène" », rapporte la maison de ventes.

La plus haute enchère est revenue à un tableau cubiste majeur de 1933 par Ben Nicholson, parti au prix record de 3,3 millions d’euros contre une estimation de 300 000 à 500 000 euros. Trois autres records ont été enregistrés pour Diego Giacometti avec une Table-Berceau, première version (vers 1963), emportée par un amateur pour 1,3 million d’euros (estimation 60 000-80 000 euros); pour Edgar Brandt en association avec Daum avec le lampadaire La tentation (vers 1920-1926), adjugé 265 000 euros (estimation 40 000-60 000 euros) et pour une autre œuvre de collaboration entre Jean Lambert-Rucki et Jean Dunand, la sculpture Deux masques (vers 1925), envolée à 385 000 euros, six fois son estimation basse.

Le musée d’Orsay a préempté un cabinet de milieu, réalisé par Clément Mère (vers 1910), pour 67 000 euros, au double de son estimation.