Un palmarès des chefs-d'œuvre du XXIe siècle

David Galenson, un économiste de l’université de Chicago a mis au point une méthode, simple et contestée pour classer les chefs d’œuvres de l’art du XXIème siècle. Selon le New York Times, il a ainsi compté le nombre de fois qu’une œuvre a été reproduite dans les 33 manuels d’histoire de l’art édités aux Etats-Unis entre 1990 et 2005.

Considérant qu’à l’instar des autres sciences où le nombre de citations d’un œuvre ou d’un chercheur détermine l’importance de l’œuvre ou des travaux du chercheur, il en déduit un classement des plus grands tableaux et sculptures du XXième siècle. En 1 : Les demoiselles d’Avignon de Picasso (28 reproductions), en 2 ; Le monument pour la Troisième Internationale de Tatlin, en 3 : Spiral Jetty de Robert Smithson, L’urinoir de Duchamp en 7 etc...

Le New York Times fait état de nombreuses critiques de cette méthode. Outre le fait que la valeur de l’art ne peut se déduire à des statistiques, plusieurs commentateurs pointent du doigt le caractère circulaire de la méthode. En clair, les manuels d’histoire de l’art auraient tendance à se copier ou à tout le moins citer les mêmes œuvres consensuelles.

Ce n’est pas la première et dernière fois, que les économistes tentent de mesurer la valeur de l’art. Les enjeux du marché de l’art sont devenus tels que de nombreux chercheurs essayent de trouver la formule magique qui permette d’établir la véritable cote d’une œuvre ou d’un artiste. En gros deux méthodes émergent : le classement selon le chiffre d’affaires réalisé en ventes publiques (Artprice) et le classement réputationnel (KunstKompass) établi en fonction du nombre d’expositions en galeries, musées d’un artiste vivant.