Le domaine Mariemont est un musée d’art et d’histoire installé dans un magnifique parc « à l’anglaise » de 45 hectares.
À qui voudrait (re)découvrir le lieu sous un jour nouveau et original, il est temps de franchir la porte. Pour célébrer les cent ans de la disparition de son fondateur, Raoul Warocqué, et le legs exceptionnel de son domaine et de ses collections à l’État belge, l’institution a fait le pari de l’inédit. Point de manifestation pompeuse ! En lieu et place, deux expositions révèlent des facettes cachées du musée et dessinent en creux le portrait d’un collectionneur et l’histoire d’un lieu. Une première exposition dissémine dans les salles des collections permanentes des objets qui ne sont pas montrées au public actuel pour diverses raisons (de modes, de choix des conservateurs ou de la fragilité des pièces). On découvre des œuvres surprenantes comme la fameuse « boule en ivoire », résultat d’une virtuosité époustouflante qui na plus été montrée depuis trente ans, mais encore des tablettes cunéiformes, un obus, des mouchoirs brodés aux initiales de la famille… La réussite de la proposition repose en grande partie sur la scénographie qui plonge les salles des collections permanentes dans l’obscurité, à l’exception des objets sortis des réserves qui s’en trouvent ainsi doublement mis en lumière. Dans ce musée qui semble comme endormi, les œuvres qui surgissent mystérieusement de la pénombre n’en stimulent que plus notre imaginaire et notre intellect. En parallèle, les conservateurs ont eu l’idée de collecter auprès des habitués du parc et du musée des objets-souvenirs qui échappent généralement au filtre de l’institution. Leur exposition révèle la part affective et intime de l’histoire du domaine, tout en témoignant de l’attachement qu’il suscite.
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Un musée sort de l’ombre
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Un musée sort de l’ombre