Un artiste arrêté pour avoir essayé de « scotcher » la façade de Sotheby’s

Cinq minutes perché sur le rebord de l’enseigne de la maison mère de Sotheby’s à New York ont valu à Sam Basset de passer 20 heures dans une cellule de prison. Le New York Post dévoile un des moments « off » de la vente d’art contemporain de Sotheby’s.

Sam Basset, photographe et auteur de « sculptures urbaines en ruban adhésif » selon ses propres termes (urban tape sculptures), voulait cacher les lettres de l’enseigne de Sotheby’s sous un voile de ruban adhésif, la veille de la grande vente d’art contemporain de Sotheby’s le 11 novembre.
« Il y avait un grand nombre de collectionneurs d’art annoncés, donc je voulais faire quelque chose pour promouvoir la scène artistique new-yorkaise. Tous les artistes représentés dans cette vente sont décédés, et c’était une action guérilla pour combler le vide, un drapeau agité au nom de la nouvelle génération de créateurs » .

Mais cette « action guérilla » n’a pas tourné comme l’artiste l’avait prévu : les rebords de l’immeuble sont bien plus minces qu’ils ne le paraissent vus du dessous. Basset, au bout de cinq minutes, a décidé d’abandonner son projet et est descendu de son perchoir. En bas, la sécurité l’attendait avec la police.

Basset raconte que les gardes, restés insensibles à l’aspect créatif de son concept, ont cru qu’il voulait s’introduire dans l’immeuble et dérober une des œuvres proposées aux enchères le lendemain. Il a donc passé 20 heures au commissariat, puis a été relâché.

Un juge a décidé d’abandonner les charges contre lui, mais Sam Basset est déjà à la recherche d’une nouvelle cible pour ses « sculptures » .