Directeur De Musée - Le cas Raspail est vraiment d’espèce. Voilà quelque trente-trois ans que le conservateur est arrivé à Lyon pour prendre en charge les destinées de l’art contemporain.
Un tiers de siècle plus tard, le bilan est exemplaire. Trente-trois ans au même poste, hors toute considération d’échelon, cela a un petit goût d’ancienne école à une époque où la mobilité est le mot-clé des RH. Au soir d’une carrière marquée par une fidélité à toute épreuve, cela mérite un coup de chapeau. Originaire de Grenoble, né en 1951, Thierry Raspail, dont l’allure rappelle celle d’un mousquetaire, est un véritable bâtisseur. Historien d’art, il a tout d’abord fourbi ses armes en Afrique, signant la muséographie du Musée national du Mali à Bamako avant de se poser à Lyon, au début des années 1980. L’époque était favorable à tous les changements et le jeune conservateur a saisi la balle au bond. Il y a échafaudé dès 1984 puis mis en place la création du Mac, le Musée d’art contemporain, en l’adossant à l’idée d’une collection d’œuvres génériques, volontiers monumentales. Il a institué une première manifestation périodique, « Octobre des arts », pour la transformer à partir de 1991 en Biennale internationale et la porter aux premiers rangs de ce genre d’institution. Il a ponctué son action d’expositions mémorables, qu’elles soient monographiques comme celles consacrées à Erró, Warhol ou Combas, ou de groupe telle que « La couleur, seule », magistrale réflexion sur la question du monochrome au XXe siècle. Thierry Raspail a réellement fait œuvre, difficile sera sa succession.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Thierry Raspail - Directeur de musée
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°707 du 1 décembre 2017, avec le titre suivant : Thierry Raspail - Directeur de musée