50 détecteurs de pollution placés dans la chapelle Sixtine pour protéger les fresques

En juillet 2010, une forte concentration de particules, susceptibles d’endommager les fresques, a été retrouvée sur les murs de la chapelle Sixtine. Antonio Paolucci, le directeur des Musées du Vatican a décidé de réunir un comité d’experts pour réfléchir au problème. Dans l’Osservatore Romano du 22 décembre 2011, il décrit le système innovant mis en place : 50 détecteurs placés dans des tubes noirs, sur les œuvres et au bas des murs. Ultra-sensibles, ils permettent de mesurer la température, l’humidité, le taux de pollution et même la vitesse et la direction des courants d’air. Les données environnementales sont ensuite mises en perspective avec le nombre de visiteurs présents à différents moments de la journée.

Les capteurs, installés depuis 5 mois, ont déjà permis de dégager plusieurs pistes : le système de climatisation posé en 1993, après la restauration du Jugement Dernier de Michel-Ange serait, en partie, responsable de la mauvaise qualité de l’air. De plus, le nombre croissant de visiteurs - plus de 4 millions par an - engendre la production d’une grande quantité de dioxyde de carbone. Antonio Paolucci se refuse néanmoins à limiter l’accès à « ce lieu éminent de l’art universel ». « Nous nous efforcerons de la tenir ouverte avec la conviction qu'il est possible de le faire sans risque pour les peintures » conclut-il.