Face aux indignés, Sotheby’s renforce ses mesures de sécurité

Le 22 septembre dernier, des « indignés » perturbaient une vente aux enchères dans l’Upper East Side en soutien aux manutentionnaires grévistes de chez Sotheby’s. A Londres aussi, le groupe a subi récemment les foudres des activistes. Des interruptions qui ne doivent pas se reproduire cette semaine, alors que la maison joue une grosse partie de son chiffre d’affaires annuel lors d’importantes ventes d’art impressionniste et moderne. Pour s’assurer du bon déroulement des enchères, Sotheby’s « a du instituer de nouvelles mesures de sécurité », selon les mots d’un porte-parole au New York Observer. « C’est un développement malheureux, mais protéger les gens et l’art doit être notre première priorité », a-t-il ajouté.

La nature exacte des mesures n’a pas été détaillée mais l’accès aux expositions du dixième étage est d’ores et déjà limité à la presse et aux membres de la maison de vente. Ces membres sont les clients ayant établi un crédit de 5 000 dollars auprès de Sotheby’s. Cette façon de faire, très inhabituelle, déconcerte quelque peu le grand public, habituellement autorisé à voir les œuvres. Les autres parties du bâtiment restent ouvertes à tous mais des hôtesses contrôlent l’identité de chaque visiteur à l’entrée. « Nous essayons juste de faire en sorte que ce soit une expérience agréable pour chacun », affirme l’une d’entre elles. Sotheby’s espère ainsi décourager les « indignés » éventuels venus perturber les enchères.