A Versailles, les travaux du château sont dissimulés derrière un trompe-l’œil

Après Orsay, le Louvre et la Conciergerie, à Paris, c’est au tour du château de Versailles de se doter d’une bâche pour dissimuler ses travaux. Mais, cette bâche ci, contrairement à celles des monuments précités, n’a de finalité que décorative et non publicitaire. Sur 2 500 m², cette toile représente en trompe-l’œil la façade du château qu’elle cache. Son auteur, l’artiste plasticien Pierre Delavie, ayant fait le choix d’y intégrer une abondante végétation révélant également quelques statues.

Pour Jean-Jacques Aillagon, président de l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, il était « inenvisageable » d’installer dans la cour de Versailles une bâche publicitaire. Le nom des partenaires du château pour ce chantier est malgré tout inscrit sur la toile. Car, « il fallait (leur) rendre hommage (…) mais en concevant quelque chose de différent, qui évoque les façades du château ».

« C’est (donc) un dispositif qui réunit en un seul regard la réalité vue de la ville, qui évolue, et la réalité qui se trouve derrière les façades, qui est le Versailles immuable, ce paysage qui n’a pas bougé depuis le XVIIIe siècle » qui a été retenu par ce dernier. Ce qui permettra surtout de dissimuler un échafaudage installé jusqu’en juin 2012 contre le corps central du bâtiment. Les toitures ayant été endommagées par la tempête de 1999 à cet endroit, des travaux de restauration ont été entrepris.

En 1998, Jean-Jacques Aillagon alors président du Centre Georges Pompidou avait inauguré « la plus grande bâche culturelle du monde » pour financer la rénovation de la façade et le renouvellement de certains mobiliers du musée. La bâche affichait une publicité pour les montres Swatch.