VERSAILLES [17.06.11] - En référé, le retrait d’une œuvre monumentale de Bernar Venet, située sur la place d’Armes devant le château de Versailles, avait été exigé par une association de riverains. Cette requête a été rejetée.
Le 14 juin 2011, une association de riverains versaillais demandait en référé le retrait d’une installation monumentale de l’artiste français Bernar Venet. Selon les motivations de l’association, l’œuvre occupait un secteur protégé et présentait un risque d’insécurité. Mais, le 15 juin, le Tribunal administratif rejetait cette requête. Selon les moyens du tribunal, cette demande n’était pas urgente et l’installation n’était pas illégale.
Depuis le 1er juin et jusqu’au 1er novembre 2011, se tient l’exposition « Venet à Versailles ». Pour l’occasion, sept arcs monumentaux réalisés par le sculpteur français ont été dispersés dans le château de Versailles et autour, parmi les jardins du Domaine et sur la place d’Armes. Estimant que la place d’Armes s’insère dans un « secteur protégé » non constructible, l’association de riverains de l’avenue de Paris (ARAP) souhaite le retrait des arcs monumentaux de Bernar Venet. Pour fonder sa demande, le président de l’ARAP, Guy Escudié, dénonçait également un « problème de sécurité pour les visiteurs ». Selon lui, le sol n’a fait l’objet d’aucune étude avant l’installation de la sculpture.
Mais, considérant qu’« il n’y a pas de caractère d’urgence » pas plus que « de doute sérieux sur la légalité de l’installation », le juge administratif a rejeté le recours en référé de l’association. Pour Denis Berthomier, administrateur général de l’Etablissement public du domaine national de Versailles, « cette décision (…) valide la politique culturelle de l’Etablissement public ».
Pour Marie Delion, avocate de l’Etablissement public du domaine de Versailles, « la plus extrême régularité dans les autorisations » avait été respectée. Et d’après elle aussi « c’est l’installation de cette œuvre qui n’est pas acceptée sur le plan artistique ». « Ce qui est critiqué sur le fond, c’est la politique culturelle de l’établissement public ».
Depuis que l’ancien ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon dirige le château de Versailles, celui-ci aura accueilli plusieurs expositions temporaires d’art contemporain. Avant Bernar Venet, Xavier Veilhan, Jeff Koons ou encore Takashi Murakami avaient créé la polémique. Selon Denis Berthomier, il s’agit de la troisième « victoire » en justice de l’Etablissement public.
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Les opposants versaillais aux arcs de Bernar Venet perdent une bataille judiciaire
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Abonnez-vous dès 1 €Arcs de Bernar Venet - © photo Groume - 2011 - Licence CC BY-SA 2.0