La justice mexicaine confirme l’authenticité des objets personnels de Frida Kahlo découverts en 2009

Durant l’été 2009, The Art Newspaper révélait une étonnante découverte, celle faite par les époux Noyola cinq ans auparavant. Ces antiquaires respectés de Monterrey, au Mexique, prétendaient avoir trouvé une importante collection d’objets ayant appartenu à Frida Kahlo, témoignages de son œuvre et de sa vie. Mais, à l’annonce de cette nouvelle, plusieurs marchands américains et mexicains s’étaient empressés de porter le discrédit sur ces pièces, accusant leurs propriétaires de détenir des contrefaçons. Deux ans après à Mexico, le verdict du procureur vient d’être rendu public.

Selon la justice mexicaine, qui avait statué sur l’affaire en août 2010 sans que sa décision ne soit alors publiée, les plaignants ne sont pas parvenus à démontrer le caractère inauthentique de la collection des Noyola. Le tribunal a insisté sur la notoriété du couple et la transparence de leur activité. Depuis leur acquisition en 2004, Carlos Noyola et sa femme Laeticia Fernandez avaient indiqué tenir les 1200 pièces litigieuses à disposition des chercheurs et spécialistes pour examen scientifique.

Or, aucun des marchands qui contestent l’authenticité de la collection n’a encore examiné les huiles, aquarelles, dessins, notes, lettres, photographies et vêtements incriminés. Selon le Los Angeles Times, ces derniers auraient contesté l’authenticité des objets sur instigation de la Bank of Mexico et du Diego Rivera and Frida Kahlo Musuem Trust. Au Mexique, ces deux institutions contrôlent la plupart des droits d’auteur. Et d’après Hilda Trujillo, directrice du musée Frida Kahlo de Mexico, la seule autorité ayant la capacité légale de se prononcer sur l’authenticité des œuvres de Frida Kahlo est l’Institut national des Beaux-Arts, géré par l’Etat.