La Chine réclame une nouvelle fois le retour des œuvres pillées au Palais d’été

La Chine appelle tous les détenteurs d’objets pillés lors du sac du Palais d’été de Pékin, en 1860, à restituer ces œuvres. Le responsable du Parc des Ruines a lancé cet appel à l’occasion de la commémoration du 150e anniversaire de la destruction du Palais par les troupes françaises et britanniques. Comparé à Versailles, du temps de sa splendeur, il ne reste aujourd’hui que des sculptures monumentales éparses, les trésors du Palais ayant été pillés, dispersés et souvent vendus à des collectionneurs.

Afin d’accélérer le retour des objets pillés , l’Institut officiel gérant les ruines du Palais appelle à boycotter les ventes aux enchères dans lesquelles figurent des lots issus de ce pillage. Une pétition a également été lancée, l’acteur Jackie Chan, aurait été la première personnalité à la signer.

L’AFP a rapporté les déclarations du porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères, Bernard Valero, interrogé sur la requête chinoise. Il a rappelé que le cadre juridique faisant autorité en France pour le retour des œuvres d’art est la convention de l’UNESCO de 1970. Il a également prôné une approche dépassionnée en soulignant que les différentes parties pouvaient « étudier conjointement, scientifiquement et sereinement » ce cas.

En 2009 la mise aux enchères de deux bronzes de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé avait provoqué une grave polémique, la Chine avait réclamé leur restitution. Depuis l’acheteur potentiel s’est désisté et les deux œuvres n’ont toujours pas trouvé preneur. Pierre Bergé, quant à lui, avait assuré qu’il ne les rendrait pas à la Chine.