PARIS [16.07.10] – Une récente étude menée par le CNRS va plus loin dans l’analyse du célèbre « sfumato » de Léonard de Vinci. Quant à la National Gallery de Londres, elle vient d’attribuer sa « Vierge aux rochers » aux seules mains du maître florentin.
Pour la première fois, une étude chimique réalisée sans prélèvements sur sept toiles de Léonard de Vinci conservées au musée du Louvre dont la Joconde, La Vierge aux rochers ou encore le célèbre « Saint Jean-Baptiste » a permis de « lever un voile » sur le célèbre sfumato du peintre, effet artistique caractéristique de nombreuses réalisations de l’artiste.
Menées par l’équipe de Philippe Walter, directeur de recherche au CNRS et co-directeur du Laboratoire du Centre de recherche et de restauration des musées de France (LC2RMF) avec la collaboration du laboratoire European Synchroton Radiation Facility (ESRF) de Grenoble et le soutien du musée du Louvre, les analyses ont permis de « mettre en évidence plusieurs recettes employées par l’artiste pour réaliser les ombres sur les visages ». Le procédé se caractérise à la fois par l’application minutieuse de plusieurs couches de glacis très fines – 1 à 2 micromètres – et par l’utilisation de pigments et d’additifs spécifiques. Une technique qui rend possible tous les effets optiques du sfumato.
Par ailleurs une autre découverte affirme une fois de plus le génie de Léonard de Vinci. Selon The Telegraph, des experts de la National Gallery de Londres viennent d’attribuer au maître florentin la réalisation exclusive de « La Vierge aux rochers », une version subséquente à celle du musée du Louvre. La réalisation du tableau avait jusque-là était attribuée à Léonard de Vinci et à son atelier de Milan.
Une importante restauration a permis, outre le fait de révéler les couleurs originelles de l’œuvre, d’affirmer grâce à la découverte de plusieurs dessins sous-jacents, preuves des changements de l’esprit Léonard de Vinci, que le tableau a bien été exécuté par l’artiste lui-même sans l’aide de ses assistants. Par ailleurs, le fait que l’œuvre soit inachevée, comme de nombreuses œuvres du peintre conforte cette théorie. Restaurée, la toile est de nouveau accrochée dans les salles du musée.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Léonard de Vinci objet de deux nouvelles études
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €