PARIS [25.05.09] – Par un arrêt du mercredi 20 mai, la Cour de cassation de Paris a confirmé la décision de la cour d'appel de reconnaître la qualité d’héritière de Sylvia Wildenstein. La seconde épouse de Daniel Wildenstein était opposée dans cette affaire à ses deux beaux-fils.
Ultime dénouement du feuilleton de la famille Wildenstein grâce à l’arrêt du 20 mai de la Cour de cassation de Paris qui reconnaît la qualité d'héritière à Sylvia Roth, seconde épouse du grand amateur d’art Daniel Wildenstein.
Lors du décès en octobre 2001 de Daniel Wildenstein, ses deux fils issus de son premier mariage, Alec et Guy, avaient fait croire à leur belle-mère Sylvia qu’elle ne pourrait pas faire face au 10,5 millions de frais de succession si elle acceptait sa part de l’héritage. Ils avaient donc obtenu de cette femme, âgée aujourd’hui de 76 ans, une lettre de renonciation à son héritage.
Le 14 avril 2005, l’avocate de Sylvia Wildenstein obtient l’annulation des effets de cette lettre. Mais encore fallait-il évaluer le montant de la succession. Le TGI de Paris ordonna le 26 juillet 2006 l’inventaire de la fortune Wildenstein. En avril 2002, les deux fils déclaraient 43 millions d’euros. Cela semble bien peu au regard des dizaines de toiles signées Renoir, Courbet, Van Gogh, Cézanne, Botticelli, Rembrandt, Rubens, Le Greco, Tintoret et bien d’autres encore. L’une des plus grandes collections du monde qui s’étend de Rio à Tokyo à laquelle il faut ajouter de nombreuses propriétés comme le château de Marienthal dans l’Essonne et le ranch kenyan où a été tourné « Out of Africa ». Les évaluations les plus élevées chiffrent sa fortune d’un milliard d’euros en tout, rapporte Le Point. C’est donc sur une base reconsidérée qu’une part des biens de Daniel Wildenstein a été attribuée à Sylvia Wildenstein.
Elle hérite notamment de l’écurie, une passion qu’elle partageait avec son mari, et de 19 tableaux de Bonnard qu’il lui avait expressément offerts. Voilà qui complétera agréablement l’appartement de 592 m² en bordure du bois de Boulogne dont elle possède l’usufruit et la pension de 400 000 euros annuel net d’impôts dont elle bénéficiait déjà.
Cet épisode met fin à une vraie saga judiciaire familiale. Daniel Wildenstein avait d’abord dû répondre à des accusations de récupération d’œuvres par l'intermédiaire des nazis. Puis c’est son fils Alec qui fut au centre des médias à cause de son divorce avec Jocelyn, laquelle avait poussé la chirurgie esthétique à un point extrême. Enfin, après le décès d’Alec le 18 février 2008, son frère Guy vient donc de perdre le procès les opposant à leur belle-mère.
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Les droits de Sylvia Wildenstein en sa qualité d'héritière confirmés par la Cour de cassation
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