PARIS [04.05.09] – Le Conseil des Ventes Volontaires (CVV) a présenté le 29 avril son bilan économique du marché des ventes aux enchères en France depuis la loi 2000. Avec 1 milliard 82 millions d’euros, les ventes d’art sont en baisse de 11,5 % par rapport à 2007.
Le Conseil des Ventes Volontaires a présenté le mercredi 29 avril son bilan économique des enchères publiques 2000-2008 au Palais Brongniart. Il s’agissait de faire le point sur l’évolution des enchères volontaires depuis la loi 2000 qui mettait fin au monopole des commissaires-priseurs datant de 1556. Cette loi de libéralisation était nécessairement une loi de transition avant l’entrée en vigueur de la directive européenne « Services » en décembre 2009.
Les opérateurs internationaux sont les grands gagnants de cette libéralisation. Les maisons de ventes anglo-saxonnes représentent désormais 25% des ventes aux enchères d’art en France. Leur rôle sur le marché est encore plus important si l’on tient compte des exportations d’œuvres d’art destinées à être vendues hors de France.
Seuls Artcurial, Pierre Bergé et Associés et Tajan ont entrepris une ouverture à l’international. Ils représentent chacun environ 1% du marché mondial. Christie’s et Sotheby’s continuent de concentrer 77% du marché.
75% des Sociétés de Ventes Volontaires restent adossées à une activité judiciaire. L’ensemble des ventes aux enchères (art et vins, véhicules, chevaux, équipements,…) a rapporté 2 milliards d’euros en 2008. Soit une augmentation de 18% par rapport à 2000, mais une baisse de 8% par rapport à 2007. Les ventes d’art représentent plus de 50% de ce total. Avec 1 milliards 82 millions d’euros, la France ne détient plus que 12% des enchères mondiales d’art en 2008.
La profession de commissaire-priseur (CP) se féminise. Les femmes ne représentent que 15% des CP de plus de 50 ans mais 31% parmi ceux de moins de 50 ans. Par ailleurs, 24% des CP sont désormais salariés.
La principale préoccupation du CVV est le développement des ventes aux enchères sur Internet qui représenteraient un CA de 1,2 milliards d’euros et le tiers des biens échangés par voie d’enchères en 2008. Le CVV réclame donc l’égalisation des conditions de concurrence entre les maisons de ventes régulées et les opérateurs de ventes aux enchères en ligne comme eBay.
Légende photo : le Palais Brongniart, à Paris © D.R.
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Le Conseil des Ventes Volontaires fait le bilan des ventes publiques en France
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