Protocole d’accord entre archéologues israéliens et palestiniens

Deux archéologues américains ont présenté mardi 8 avril les résultats de cinq années de travail en collaboration avec des équipes israéliennes et palestiniennes. Le projet définit 39 points dont l’application vise à protéger et sauvegarder le patrimoine de cette région. Les archéologues Ran Boytner et Lynn Swartz Dodd ont été financés par l’Institute of Peace, attaché au Congrès américain. Les négociations ont été menées entre une équipe de trois spécialistes israéliens et palestiniens, la médiation étant assurée par leurs confrères américains.

Les autorités israéliennes devraient restituer plusieurs sites archéologiques et de nombreuses pièces au futur état palestinien, dont le site de Qumran, où ont été trouvés les manuscrits de la Mer Morte et Samarie, la capitale de l’ancien Royaume d’Israël. Une protection des sites devrait être organisée et les visites autorisées, sans restriction religieuse ou ethnique. La section de la vieille ville de Jérusalem classée au patrimoine mondial devrait aussi être étendue, résolvant en partie les tensions politiques résultant d’aménagements urbains ou fouilles dans l’enceinte de la ville. Enfin, des musées et centres culturels seront créés pour permettre l’exposition des pièces.

Le projet américain a aussi permis d’élaborer une base de données répertoriant plus de 1500 sites et plusieurs milliers d’objets susceptibles d’être négociés dans le cadre d’une définition des frontières politiques.
Ce projet a déjà été accepté par les archéologues palestiniens et soumis aux gouvernements israéliens et palestiniens, au Département d’Etat américain et à Tony Blair, représentant du Quartette pour le Moyen-Orient. (avec The Jerusalem Post)