PARIS [11.10.17]- Représenté par la galerie parisienne Balice Hertling, l’artiste né en 1988, ancien élève de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, s’est vu décerner cette année le Prix Meurice pour l’art contemporain.
Très ému à l’annonce du prix, Morgan Courtois s’est dit particulièrement touché de recevoir le 10e Prix Meurice annoncé une semaine avant la Fiac, soulignant l’importance pour un jeune artiste d’être soutenu dans une activité traversée par des moments de doute. Un soutien également financier : doté d’une valeur de 20 000 €, le prix permet la réalisation d’un projet d’envergure proposé par un artiste de moins de 45 ans et sa galerie.
Inclassable, le travail de cet artiste, un temps jardinier, s’inspire à la fois de la botanique, de l’entomologie, des parfums et de la poésie. Les sculptures de ce lecteur de l’historien Alain Corbin et des botanistes Jean-Pierre Cuny et Jean-Marie Pelt renvoient aussi bien au rythme des saisons qu’au règne végétal. Pour le Prix Meurice, il a proposé un projet de sculpture olfactive monumentale, qui porte le nom de « Still Life XXII », en collaboration avec Barnabé Fillion, designer de parfums. La pièce diffuse une étonnante odeur inspirée de la vie urbaine.
Outre le lauréat, cinq autres finalistes avaient présenté un projet spécifique dans le cadre du prix : Mel O’Callaghan (Galerie Allen), Théo Mercier (Galerie Bugada & Cargnel), Eva Nielsen (Galerie Jousse Entreprise), Cédric Fargues (New Galerie), Kapwani Kiwanga (Galerie Jérôme Poggi). Pour cette 10e édition, un logo a été spécialement conçu par Jean-Charles de Castelbajac, parrain du jury : un drapeau pour « harponner les étoiles montantes de l’art contemporain. »
Invité d’honneur, le commissaire et critique Hans Ulrich Obrist a déclaré, après avoir souhaité un joyeux anniversaire au prix : « C’est une très longue histoire entre l’art et les hôtels. J’ai beaucoup pensé ce matin en venant ici à Raymond Hains, un très grand artiste français qui a passé beaucoup de temps de sa vie dans les hôtels et pour qui les hôtels étaient les meilleurs ateliers. Lorsque le jury s’est réuni dans une chambre du Meurice pour délibérer, cela m’a fait penser aussi à la première exposition que j’ai organisée à Paris en 1993 dans une chambre d’un petit hôtel à Montparnasse, une aventure avec de nombreux artistes. »
Le Prix Meurice pour l’art contemporain a précédemment récompensé 9 artistes : Zoulikha Bouabdellah & la galerie La B.A.N.K ; Renaud Auguste-Dormeuil & la galerie In Situ ; Éric Baudart & la galerie Chez Valentin ; Mathieu Kleyebe Abonnenc & la galerie Marcelle Alix ; Alexandre Singh & la galerie Art: Concept ; Neïl Beloufa & la galerie Balice Hertling ; Mark Geffriaud & gb agency ; Saâdane Afif et la galerie Mehdi Chouakri ; Lola Gonzalez et la galerie Marcelle Alix, l’an passé.
Le jury 2017 était composé de Jean-Charles de Castelbajac, parrain du prix ; Lola Gonzalez, artiste et lauréate du Prix Meurice 2016/17 ; Montse Aguer, directrice du centre d’Etude Daliniennes ; Colette Barbier, directrice de la Fondation d’entreprise Ricard ; Nicolas Bourriaud, directeur du musée d’art contemporain de Montpellier, la Panacée ; Philippe Dagen, écrivain et professeur à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne ; Jennifer Flay, directrice de la FIAC ; Marta Gili, directrice du Jeu de Paume ; Jean de Loisy, président du Palais de Tokyo ; Henri Loyrette, conseiller d’Etat ; Maryvonne Pinault, collectionneur ; Claire Moulène, conseiller artistique et Franka Holtmann, directeur général du Meurice.
L’exposition des six finalistes, intitulée « Les temps suspendus », est ouverte au public dans le cadre du parcours de la Fiac à l’hôtel Meurice, 228 rue de Rivoli, 75001 Paris, jusqu’au 22 octobre.
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Morgan Courtois, lauréat du 10e Prix Meurice
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Abonnez-vous dès 1 €Morgan Courtois, Still Life XXII, 2017, Plâtre, parfum, bâche et matériaux divers en collaboration avec Barnabé Fillion, créateur de parfums - Courtesy de l’artiste et Balice Hertling, Paris - Crédits photo: Jean Picon