ARLES (PACA) [15.03.17] - L’acquisition des archives d’Annie Leibovitz par la Fondation Luma, un an avant l’ouverture au public du bâtiment de Frank Gehry, accroît la renommée de l’institution de Maja Hoffman. Une première acquisition importante commentée par le directeur du programme.
Les plans de construction de la Fondation Luma à Arles laissaient deviner des espaces réservés pour des fonds d’artistes. À un an environ de l’inauguration du bâtiment de Frank Gehry, l’acquisition des archives d’Annie Leibovitz le confirme tandis que la programmation d’Annie Leibovitz Archives Project #1 : The Early Years, du 27 mai au 24 septembre 2017 dans la Grande Halle du Parc des Ateliers, inaugure une première série d’expositions en lien avec cet achat.
Cette première acquisition d’archives d’un auteur prestigieux exprime l’une des vocations de la Fondation de Maja Hoffman : celle de rassembler et de valoriser à Arles des archives et des œuvres d’artistes ou de professionnels de la culture dans tous les domaines.
Matthieu Humery, ex-vice-président des ventes de Christie’s, et directeur depuis un an à la Fondation Luma en charge de ce « Programme d’Archives Vivantes » explique que « cette acquisition couvre toutes les périodes de création d’Annie Leibovitz y compris celles à venir, et comprend la totalité des négatifs, des planches-contacts, des tirages de contacts, des essais et des tirages d’exposition ou pour les magazines, des livres aussi et des parutions. L’idée est que l’on ait un inventaire complet en lien avec la fabrication de l’image et que les chercheurs, professionnels mais aussi le public aient accès à ces archives. »
« Chaque artiste qui donnera ses archives à la Fondation aménagera lui-même l’espace réservé aux visiteurs », précise Matthieu Humery. Le choix de la photographe américaine pour la Fondation Luma au lieu du Getty ou du MoMA, s’explique selon Matthieu Humery par la valorisation immédiate de ses archives via un programme d’expositions, d’événements, de consultations et de recherches mais aussi par la possibilité que lui donne l’institution de s’impliquer elle-même dans le programme d’expositions et d’études qui lui sera consacré.
« Annie a été également séduite par l’organisation à taille humaine du projet de la Fondation Luma, la proximité avec l’Ecole nationale supérieure de la photographie (ENSP) et la tradition de la photo à Arles », relève Matthieu Humery.
Encore aux États-Unis les archives d’Annie Leibovitz devraient être déménagées à Arles courant 2019, soit quelques temps après l’inauguration du bâtiment de Frank Gehry programmée en 2018, leur déménagement supposant la mise en place d’une organisation spécifique au sein de l’équipe de la Fondation.
En attendant un programme de recherche va être signé avec le Bard College (New York). Tom Eccles, directeur du Center for Curatorial Studies à Bard, fait partie des têtes pensantes du campus artistique et culturel que sera la Fondation Luma à Arles. « L’idée est de développer des relations également avec des universités françaises et l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles. La fondation est très proche de l’ENSP. On se parle et on se voit souvent », précise Matthieu Humery.
L’achat des archives d’Annie Leibovitz ramène au projet de l’ancien ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand d’adosser au nouveau bâtiment de l’ENSP un conservatoire pour accueillir des fonds photographiques d’auteurs de la scène française. Le projet avait été annulé par Aurélie Filippetti pour des raisons budgétaires, laissant en question le devenir de ces fonds.
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Annie Leibovitz choisit la fondation Luma pour ses archives
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