MONACO [19.07.16] - Avec un changement de nom, plus moderne, davantage d’exposants, notamment français et une ouverture sur le XXe, la foire monégasque se donne les moyens de toucher un plus large public.
Successeur de la Biennale des Antiquaires de Monaco qui avait lieu au Sporting sur la Place du Casino, le salon Point Art Monaco rebaptisé European Art Fair Monaco (EAF Monaco) ouvre ses portes du 20 au 24 juillet au Grimaldi Forum pour sa 6e édition. « Ce nouveau nom marque un renouveau. Ajouter le mot "european" permet de signifier la place monégasque sur le plan géographique », explique Renaud Siegmann, directeur exécutif du salon.
Point Art Monaco a été créé en 2004, sur les cendres de la Biennale des Antiquaires de Monaco elle-même fondée en 1975 par les marchands parisiens Jacques Perrin, Daniel Malingue et Maurice Segoura. La Biennale monégasque a définitivement fermé ses portes en 2005, les transactions s’étant déplacées vers Paris. Inauguré en 2011, Point Art Monaco est organisé par le GIE (groupement d’intérêt économique) du même nom (créé en 2004), sous le Haut Patronage de S.A.S le Prince Albert II de Monaco. Ce GIE, administré par Marietta Vinci-Corsini (Maison d’Art) regroupe trois autres marchands historiques installés à Monaco : Adriano Ribolzi, Alfredo Pallesi et Louis Toninelli.
Si pendant les mois d’été les foires internationales marquent le pas, Monaco profite de l’occasion à un moment de l’année où la principauté voit affluer une riche clientèle internationale. Un choix d’opportunité de la part des organisateurs de la foire, donc, qui profite également de l’ouverture de l’exposition très attendue sur Francis Bacon, « Francis Bacon, Monaco et la culture française », organisée également au Grimaldi Forum de Monaco depuis le 2 juillet et jusqu’au 4 septembre sous le commissariat de Martin Harrison, auteur du Catalogue Raisonné de l’artiste. L’accès au salon EAF Monaco peut d’ailleurs se faire au moyen d’un billet couplé avec l’exposition. La foire tire également parti du Bal de la Croix Rouge, point culminant de l'été en Principauté de Monaco, qui se tiendra le samedi 23 juillet.
Deux axes majeurs ont été développés pour rénover le salon : « à côté des marchands d’art ancien présents depuis les débuts, nous avons souhaité ouvrir sur le XXe siècle, d’où la présence par exemple des galeries Bailly, Zodo ou Robilant Voena mais également sur les arts extra européens, comme avec la galerie Mermoz (art précolombien). Nous souhaiterions avoir un représentant dans chaque spécialité », explique Renaud Siegmann. Ce salon ambitionne également de grossir « en augmentant de dizaine en dizaine chaque année », précise Renaud Siegmann. A terme, le salon pourrait accueillir 75 exposants, sans pour autant aller au-delà de 100 marchands.
Conçu comme une « boutique fair » l’événement accueille une trentaine d’exposants, 32 pour être exacte contre 27 l’an passé, dont 6 joailliers grâce à la participation du salon Jewels of the World, fondé en 2013 et inauguré à Bakou en Azerbaïdjan. Cette année, en plus d’exposants italiens, anglais, belges, monégasques et une galerie américaine, plusieurs marchands français ont fait le déplacement, venant combler un manque puisque l’an passé, seule la galerie Boccara figurait sur la liste. Aussi, Hélène Bailly Gallery, Pierre-Alain Challier, la galerie Duboys, Marcilhac, Mermoz, la galerie Omagh et Makassar ont répondu présents. Tout comme la galerie Sarti : « je considère qu'il s'agit d'un nouveau salon auquel participent des collègues prestigieux. Je pense aussi que la simultanéité avec l'exposition Bacon attirera de nombreux collectionneurs et amateurs d'art. Ce sera certainement un succès ! », commente Giovanni Sarti qui expose entre autres une tempera sur panneau, L’Ascension du Christ, de Neri di Bicci, vers 1475-1480.
Parmi les autres œuvres significatives en art ancien - où l’école italienne domine - figurent La Bénédiction du Christ, une huile sur bois de Alvise Vivarini (1442-53/1503-05) chez Maison d’Art (Monaco), un Portrait féminin, de Giuseppe Molteni (1800-1867) chez Pallesi Art Gallery (Monaco) ou encore une grande toile de Jakob Philipp Hackert, Le Pont de Salerne à la galerie Lampronti (Londres, Rome).
Côté art moderne, les visiteurs peuvent admirer des œuvres de Henri Matisse, Signac ou Marquet (galerie Hélène Bailly), plusieurs œuvres de Lucio Fontana chez Robilant Voena, une Victoire de Samothrace d’Yves Klein à la galerie Omagh, une table d’Alberto Giacometti chez Marcilhac ; une Marylin (1967) de Warhol chez Adriano Ribolzi (Monaco) mais aussi un bas relief en stuc doré « Mowgli, le livre de la jungle » signé Raymond Delamarre, vers 1935 ou encore une panthère en fer battu de Baguès Frères qui ornait la balustrade du Pavillon de l’Elégance créé pour l’exposition des Arts Décoratifs internationale de 1925 chez Makassar.
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La nouvelle jeunesse du salon d’antiquaires de Monaco
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Abonnez-vous dès 1 €Du 20 au 24 juillet au Grimaldi Forum.
www.eafmonaco.com
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Affiche de l'European Art Fair Monaco / Courtesy EAF Monaco