Gulf Labor interpelle les responsables du Louvre Abou Dhabi

Gulf Labor est un collectif œuvrant depuis 2010 pour obtenir de meilleures conditions de travail et de vie pour les ouvriers des chantiers sur l’île de Saadiyat à Abou Dhabi. Il vient d’envoyer une lettre ouverte, publiée le 13 juillet, adressée aux représentants du Louvre Abou Dhabi.

Dans un premier temps, la coalition culturelle souhaite connaître la position du Louvre sur les conditions de travail des ouvriers de l’île de Saadiyat. Dans cette lettre, trois questions ont été posées aux responsables du Louvre Abou Dhabi. Quels sont les éléments relatifs à la condition, à la sécurité des ouvriers dont le Louvre Abou Dhabi a eu connaissance durant les deux dernières années d’activité de construction ? Quels sont les plans du Louvre pour améliorer la sécurité et le bien-être des ouvriers de ces chantiers de la culture ? Enfin Gulf Labor questionne le Louvre sur les mesures prises concernant la mort d’un travailleur pakistanais alors qu’il travaillait sur le chantier du Louvre.

Puis dans une seconde partie, Gulf Labor demande au Louvre sa position à propos des artistes empêchés d’entrer sur le territoire des Emirats arabes unis.

Le collectif rappelle que de nombreuses personnalités du monde de l’art et de la culture soutiennent les artistes Walid Raad et Ashok Sukumaran qui n’ont pas pu entrer sur le territoire des Emirats en raison de leur appartenance au Gulf Labor. Ainsi, six directeurs artistiques de plusieurs éditions de la documenta de Cassel, ont écrit une lettre adressée aux institutions culturelles et touristiques des Emirats arabes unis pour soutenir ces deux artistes.

Le collectif se demande si le Louvre en tant que première institution culturelle internationale s’est donné une charte éthique concernant les questions de la liberté d’expression aussi bien que celles relatives à la sécurité des ouvriers.