L’enquête sur le Guerchin volé dans une église italienne suit son cours

Les enquêteurs concentrent leurs recherches sur les images de la circulation autour de l’Eglise Saint Vincent pour identifier la camionnette qui aurait transporté le tableau volé du Guerchin.

Le 13 août dernier le prêtre qui a trouvé la porte de l’église ouverte, a constaté le vol de la Vierge du Guerchin. Le délit a probablement été commis dans la nuit entre dimanche et lundi. L’Eglise Saint Vincent est en effet ouverte uniquement le dimanche lors de la messe. Les voleurs se seraient cachés à l’intérieur après l’office car aucun signe d’effraction n’est visible.

Le tableau du Guerchin représentant la Vierge en majesté avec Saint Jean Evangéliste et Saint Grégoire Thaumaturge, daté de 1639, est estimé 6 millions d’euros. De grande dimension (3 mètres sur 2), l’huile sur toile n’a pas été détachée de son support, et n’a donc pas été enroulée au moment du vol. Une camionnette à la sortie de l’église a pu transporter l’œuvre volée, piste sur laquelle se basent actuellement les enquêteurs.

Le vol est inattendu en considérant que l’Eglise de Saint Vincent, en plein centre ville, est proche de la préfecture de police et du tribunal où des rondes sont effectuées jour et nuit. Trop célèbre et précieux le tableau du Guerchin ne peut être vendu sur le marché de l’art. Les enquêteurs supposent donc un vol pour obtenir une rançon.

Le vol d’un tel chef-d’œuvre pose le problème des conditions de conservation. Le tableau avait été exposé à Turin, à la Venaria Reale, jusqu’au mois de juillet, à l’occasion de l’exposition sur la collection des Este. L’œuvre, appartenant à la Curie, a toujours été conservée dans l’Eglise Saint Vincent où elle n’était pourtant pas surveillée par des caméras. Un système d’alarme existe, mais celui-ci ne fonctionne plus, faute de moyens.

Depuis le séisme qui a frappé et fragilisé la région en 2012, les vols, notamment dans les petites églises, se multiplient.