Pillage d’une nécropole antique à Prunay-Belleville, une enquête est ouverte

Dans la nuit du 4 mars, des pilleurs se sont introduits sur le chantier archéologique de Prunay-Belleville et ont réussi à dérober, malgré la présence d’un gardien, huit céramiques et un flacon en verre dans des tombes gallo-romaines. Les pièces archéologiques étaient dans un très bon état de conservation, tout comme l’ensemble de la nécropole riche en mobilier funéraire. L’Inrap avait envoyé une équipe d’archéologues à Prunay-Belleville en février 2014 pour réaliser une fouille préventive avant l’aménagement du gazoduc « Arc de Dierrey ». La fouille a récemment mis au jour trois grands ensembles funéraires : deux enclos de l’âge du Fer et un ensemble de sept sépultures antiques.

Dans un communiqué, l’Inrap a rappelé les risques encourus pour le pillage, la dégradation ou la destruction d’un site archéologique (7 ans de prison et 100 000 euros d’amende au minimum). L’Institut national de recherches archéologiques préventives a également manifesté sa consternation : « Ce vol ampute la recherche de données scientifiquement importantes et prive le public de son patrimoine, de son histoire. »

Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, rappelait le jeudi 6 mars 2014, à l’occasion du lancement de la campagne mondiale contre les trafics illicites dans le tourisme, que « le pillage des biens culturels est une spoliation des identités et de l’histoire d’un peuple, et nous devons lutter de toute nos forces. »