Coup de filet dans le réseau des pickpockets du Louvre

Depuis plusieurs mois, la police était sur la trace d’un réseau de pickpockets sévissant dans des lieux culturels, principalement au musée du Louvre. Mardi 17 septembre 2013, dans un hôtel de Seine-Saint-Denis, environ dix personnes ont été arrêtées, toutes originaires des pays de l’Est et âgées de 21 à 35 ans d’après la préfecture de police de Paris. Parmi la dizaine de personnes interpellées figure un vigile, travaillant dans l’un des lieux touristiques fréquentés par le réseau et suspecté d’avoir facilité leurs exactions.

En avril 2013 les agents de surveillance du musée du Louvre avaient entamé un mouvement de grève pour protester contre la recrudescence des vols commis sur les touristes au sein du musée. Des vols bien souvent accompagnés de violence lorsque les agents de sécurité tentaient de s’interposer. La journée de grève du 10 avril 2013 s’était soldée par la fermeture du musée durant une journée entière.

Dans l’attente qu’une enquête de la préfecture de police de Paris aboutisse au démantèlement des réseaux de voleurs, des mesures préventives avaient été mises en place, comme la présence de policiers dans le hall du musée. Les professionnels du tourisme avaient également été invités par la préfecture de police de Paris à collaborer avec les autorités en sensibilisant les touristes. Début juin, le musée du Louvre et la police constataient une baisse de 75% des plaintes.

« Après plusieurs semaines d’enquête, en collaboration notamment avec le commissariat du Ier arrondissement, nous avons mis au jour cette équipe de délinquants, qui effectuait des vols à la tire de grande échelle», a déclaré le commissaire Stéphane Gouaud.

Le château de Versailles, la Tour Eiffel, le musée d’Orsay mais surtout celui du Louvre étaient les principaux sites visés par les pickpockets. Déguisés en touristes, appareil photo en bandoulière et disposant d’un billet d’entrée, les voleurs se fondaient dans la masse. « Réputés détenir de fortes sommes d’argent », les touristes asiatiques en étaient la cible principale a précisé la préfecture de police de Paris. Le commissaire Stéphane Gouaud ajoutant que « dans une bonne journée, ils pouvaient ramener jusqu’à 2.000 euros ».

(Avec AFP)