Chasse aux pickpockets du Louvre

A l’initiative des syndicats Sud, CGT et FO, les agents de surveillance du Musée du Louvre se sont mis en grève le 10 avril 2013 ce qui a conduit à une fermeture totale du musée. Leur but : attirer l’attention sur les problèmes de sécurité de l’institution, terrain de chasse des pickpockets.

Depuis mars 2013, les violences menées par les pickpockets à l’encontre des agents cherchant à les intercepter seraient en recrudescence. « Les agents sont de plus en plus victimes d'agressions, crachats, menaces, coups et insultes de la part de voleurs en bandes, souvent des mineurs d’Europe de l’Est, qui dérobent les visiteurs et que rien n'arrête », ont déclaré les syndicats à l’AFP.

Les salles du musée ont rouvert le 11 avril avec les consignes temporaires de la direction de refuser l’entrée aux pickpockets déjà identifiés et un déploiement d’une vingtaine de policiers dans le hall du musée a permis déjà plusieurs interpellations. Jusqu’ici, les agents ne pouvaient qu’avec difficulté s’opposer à l’entrée des voleurs quand ceux-ci payaient leur billet valable pour une journée ou étaient bénéficiaires de la gratuité pour les moins de 26 ans.

Hervé Barbaret, administrateur général du Louvre mise sur l’effet dissuasif de l’uniforme en attendant que les enquêtes de la préfecture de Police de Paris pour démanteler les réseaux n’aboutissent. La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a promis de contacter son homologue de l'Intérieur, Manuel Valls, « afin de mettre en place un dispositif de sécurité adapté à cette situation inacceptable et des moyens policiers supplémentaires à l'extérieur du musée ». Les touristes visitant les abords du Louvre et le jardin des Tuileries sont en effet une cible de choix pour les pickpockets.