Le Musée de l’Arles antique ne devra pas détruire son extension

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 22 janvier 2013 - 373 mots

ARLES

ARLES [22.01.13] – Le TGI de Marseille a tranché : le « musée bleu » agrandi sans le consentement de son architecte originel, Henri Ciriani, n’aura pas à détruire son extension. Le conseil général, maître d’ouvrage, est toutefois condamné à 30 000 euros de dommages et intérêts.

Le Musée départemental Arles antique (MDAA), dit le « musée bleu » © Photo Ellevalentine, 2011
Le Musée départemental Arles antique (MDAA), dit le « musée bleu ».
Photo Ellevalentine, 2011

Le quotidien La Provence a rapporté vendredi 18 janvier 2013, sur son site Internet, la décision du Tribunal de grande instance de Marseille concernant le litige qui oppose le conseil général des Bouches-du-Rhône à l’architecte Henri Ciriani.

Il s’agit bien de questions d’intégrité et de droit moral d’auteur auxquelles le TGI a tenté d’apporter une réponse dans sa décision. Le tribunal a en effet débouté Henri Ciriani de sa demande de remise en état des lieux, mais a condamné le conseil général à rembourser les frais de justice de l’architecte ainsi qu’à lui verser 30 000 euros de dommages et intérêts. Une « grande négligence » du conseil général est reconnue, mais il ne s’agit pas non plus d’une véritable prise de position, de la part de la 1ère chambre, concernant la modification d’une structure architecturale réalisée par un auteur toujours vivant.

Henri Ciriani, Grand Prix national de l’architecture en 1983 et médaille d’or de l’Académie d’architecture en 2012, avait réalisé le Musée départemental Arles antique en 1995. Les 7 400 m2 du musée abritent le patrimoine archéologique de la région arlésienne. Mais cette surface n’était plus suffisante, suite à la découverte en 2004 d’un chaland romain de trente mètres dans le Rhône (Arles-Rhône 3). Cette découverte importante ne pouvait être présentée au public qu’en construisant une nouvelle structure pour l’accueillir. Une extension du musée est alors programmée et autorisée en 2011 par le conseil général qui délègue la maîtrise d’œuvre à la Direction de l’architecture et de la construction du département. Les travaux, d’un coût de 6 millions d’euros avaient scandalisé l’architecte de la structure initiale du musée qui n’a semble-t-il même pas été consulté.

Toujours selon La Provence, Henri Ciriani « n’en faisait pas une question d’argent, et il va probablement faire appel, car ce qui lui importe, c’est la remise en état de son œuvre ». Le conseil général, de son côté n’a pas voulu commenter la décision « tant qu’elle n’est pas définitive ».

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