Denis Darzacq reçoit le prix Niépce 2012

Diplômé de l’Ecole nationale des Arts Décoratifs en 1986, Denis Darzacq (né en 1961) a commencé à exposer ses clichés en 1994. Dans son travail, le photographe aime mettre en scène le mouvement du corps libéré de toute contrainte. Après sa série Nu en 2003, où il prend en photo des hommes et des femmes marchant nus devant des zones d’habitations en arrière plan - comme pour décomplexer le corps – il entreprend sa série La chute entre 2005 et 2006, qui fut exposée dans de nombreuses villes françaises ainsi qu’à Buenos Aires, New York et Los Angeles.

Dans La chute, le corps se libère entièrement de la contrainte physique et gravitationnelle. Des jeunes des cités apparaissent en apesanteur dans des lieux quotidiens. « D’un coté, le décor d’une ville à l’architecture générique et sans âme et de l’autre la puissance orgueilleuse de corps en action qui refusent la soumission et le silence », décrit-il sur son site Internet. Dans la série Hyper (2007-2009), Denis Darzacq reprend cette même construction photographique en intégrant des figures volantes dans les rayons des hypermarchés.

Dans sa dernière série, Act (2008-2011), présentée à New York en avril-juin 2012, le photographe a travaillé en collaboration avec des jeunes handicapés. Choisissant eux-mêmes le décor et la position dans laquelle ils souhaitent être portraiturés, ces modèles s’approprient les photographies, en deviennent acteurs et s’expriment à travers l’image.

Social, empathique, le travail de Denis Darzacq a donc été récompensé par l’association Gens d’images. La société MK2, fondée par Marin Karmitz, également mécène de l’évènement, offre 8 000 euros au lauréat. Denis Darzacq avait remporté en 2000 le prix Altadis et en 2006, le World Press Photo lui remettait le 1er prix « Arts and Entertainment Story ».