Au premier regard, la vaste galerie d’exposition située à une extrémité du parc de 4,3 hectares de la Venet Foundation semble bien vide.
De minces fils de laine colorés franchissent quelques espaces du sol au plafond ou sont tendus sur un long mur blanc. Artiste illusionniste radicalement minimaliste né à Bronx-ville, État de New York (USA) en 1943, Fred Sandback a privilégié à partir des années 1970 « un rapport sensible initié par la déambulation et la découverte des œuvres discrètes, sur le fil du visible, des œuvres réduites à l’essentiel, se débarrassant de tout, qui dessinent un volume imaginaire », analyse Alexandre Devals, commissaire de l’exposition et directeur de la fondation. Six sculptures conçues entre 1971 et 2002, constituées de fils de laine rectilignes face auxquels le spectateur est invité à imaginer des plans et des volumes fictifs, Quatre Variations de deux lignes diagonales, des gravures de 1976 et un ensemble de vingt-deux petits dessins permettent de redécouvrir une œuvre qui n’avait pas été montrée en France depuis dix ans, lors de son exposition au Musée de Grenoble. Artiste précurseur de la « dématérialisation » de l’œuvre d’art, Fred Sandback se suicide dans son atelier new-yorkais en juin 2003. Le parc de la Venet Foundation, fondation juridiquement nord-américaine ouverte en 2014 dans le Var, s’agrandit cette année d’un tiers d’hectare, accueillant dans ces nouveaux espaces une dizaine de nouvelles sculptures, parmi lesquelles Bush Stone Line (1994) de Richard Long, Horizontal Progression (1991) de Sol LeWitt, Digital Skin (2006) de Tony Cragg et Catal Huyuk, Level II (1999) de Frank Stella.
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Sandback, un sculpteur qui ne tient qu’à un fil
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Sandback, un sculpteur qui ne tient qu’à un fil