Cette couverture d’un rouge sulfureux un peu forcé renferme une très belle étude de dessins tardifs de la main de Rodin.
S’y trouvent rassemblés cent vingt et un croquis de jeunes femmes, ses nombreux modèles, saisies sur le vif, dans des poses lascives, acrobatiques parfois, et éminemment subjectives, sans voile de pudeur. Découverts en 1917 par Judith Cladel, biographe de l’artiste, ils se trouvaient dans un carton sur lequel était inscrit « musée secret, collection privée ». Ces œuvres érotiques, voire crues, ont été réalisées en atelier et sont indépendantes de son travail de sculpture. Exécutés au crayon, rehaussés pour certains au lavis, ces dessins n’ont rien d’académique, le sujet n’est ni surélevé, ni figé et semble très proche du spectateur. Jamais exposés, ce n’est que cent ans plus tard qu’il est permis, enfin, de les contempler dans leur totalité.
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Rodin voyeur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°704 du 1 septembre 2017, avec le titre suivant : Rodin voyeur