Avouons-le, il faut un œil particulièrement aguerri pour imaginer l’apparence du jardin anglais de La Roche-Guyon du temps de sa splendeur, au siècle des lumières.
Le lieu s’est en effet considérablement « ensauvagé », pour reprendre la jolie formule de la directrice du château, Marie-Laure Atger. Pourtant, à y regarder de plus près, on décèle encore une grotte, jadis incrustée de coquillages, les vestiges d’une cascade et, enfin, une fabrique antique greffée sur le donjon. Une construction de fantaisie due à un certain Hubert Robert, excusez du peu ! Dessinateur des jardins du roi, le peintre des ruines avait également mis son talent au service de grands aristocrates, notamment la famille de La Rochefoucauld, les maîtres des lieux. Cette facette de son activité demeure cependant peu connue. Si Jean de Cayeux a dédié à celle-ci un livre en 1987, aucune exposition n’y avait encore été consacrée. C’est l’ambition de celle organisée à La Roche-Guyon. La manifestation remplit bien son objectif en rassemblant des œuvres très pertinentes et dans l’ensemble rarement montrées. Elle dévoile notamment un beau corpus de dessins, dont quelques merveilles en collections privées, et des maquettes anciennes qui expliquent les sources d’inspiration de l’époque. Malheureusement, si l’on ne peut qu’être séduit par ce thème, son adéquation avec ce site pittoresque et la qualité des pièces, la présentation s’avère décevante. En effet, l’éclairage d’ambiance, qui sied bien à l’atmosphère d’un château, dessert en revanche totalement les œuvres.
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Robert des ruines, Robert des jardins
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°706 du 1 novembre 2017, avec le titre suivant : Robert des ruines, Robert des jardins