Le regard sur la céramique a-t-il évolué ?
Oui, la céramique a longtemps été affaire de spécialistes et d’amateurs. Elle était encore marginale quand j’ai ouvert à Bruxelles en 2005. En une décennie, elle a trouvé sa place sur le marché avec des galeries très actives, une présence régulière dans les ventes publiques, et de grands collectionneurs. Nous participons à Art Design Basel, à Bâle et Miami ; cela a du sens aujourd’hui de voir un bel objet en céramique à côté d’un bronze, d’une peinture ou d’un meuble design.
Qui sont aujourd’hui les amateurs de céramique ?
Le profil du collectionneur exclusif a un peu disparu. Par ailleurs, la production des périodes Art déco, Art nouveau, ou même la céramique des années 1950 requiert des moyens assez conséquents. Cela peut engager à se tourner vers une céramique contemporaine plus accessible. Aux États-Unis, en Asie, le marché est très fort, avec des prix importants pour des œuvres majeures anciennes ou modernes, ce qui a stimulé le marché du contemporain depuis dix ans.