Artiste - Quand on rencontre Philippe Pasqua sur le Rocher de Monaco, on est accueilli par un homme de 52 ans, assez taiseux, au look de baroudeur cool (barbe et cheveux longs, jean et baskets) qui nous reçoit simplement dans le Musée océanographique pour une visite de ses réalisations monumentales.
De Pasqua, on connaît ordinairement d’immenses toiles chargées de matière, représentant par séries des personnages souvent marginaux – opérés, trisomiques, transsexuels et aveugles. À travers un réalisme cru, cet autodidacte exprime la vie dans tout ce qu’elle a de positif mais aussi d’obscène, d’innommable et de noir, avec pour ultime horizon la mort. À dire vrai, depuis quelque temps, on trouvait sa production répétitive, voire commerciale. Aussi, ce n’est pas sans plaisir qu’on découvre l’expo-événement « Borderline »à Monaco, où le plasticien quitte résolument sa zone de confort (la peinture expressionniste) pour installer une poignée de sculptures spectaculaires figurant oursins, méduses, baleine, tortue et requin – tous morts, le but étant de dénoncer la violence de l’homme envers la nature –, qui investissent subtilement la totalité du lieu, du parvis à la terrasse panoramique via la falaise du Rocher. Ravi par cette manifestation qui a nécessité trois ans de travail, l’artiste souhaite, à raison, creuser son sillon dans l’art sculptural « à message » en faisant évoluer cette exposition matricielle avec d’autres créations inédites, pour l’année 2018, en exposant notamment au domaine de Chamarande et à Pékin. À suivre, donc.
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Philippe Pasqua - Artiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Philippe Pasqua - Artiste