Sous le fard baroque, une Madone à l’Enfant, saint Pierre et saint Jérôme et une Pietà du Christ (lunette) sont apparus dans la cathédrale de Pesaro.
Oubliée après avoir été détachée autour de 1938, la fresque a retrouvé l’extraordinaire qualité de ses couleurs et de sa technique légère, déclenchant la polémique sur son attribution. Le premier examen distingue plusieurs mains, mais, pour Valazzi et Calegari, certains détails sont proches du style des œuvres et des dessins du jeune Raphaël : la tête de l’Enfant a été rapprochée de celles des séraphins de la Pala de Castello ; le modelé du corps de l’Enfant s’apparente à la première œuvre attribuée à Raphaël, la Madone à l’Enfant, conservée dans sa maison natale à Urbino.
Si l’iconographie de la Pietà du Christ n’est pas sans rappeler le même sujet traité par le père de l’artiste, Giovanni Santi (Metropolitan Museum of Art, New York), l’attention aux détails, le modelé du corps sont complètement nouveaux, excluant par là même l’implication du père dans la fresque. Certaines solutions spatiales rendent par ailleurs plausible l’attribution de l’œuvre à un jeune artiste. Datable de 1498, la fresque de Pesaro pourrait donc avoir été peinte par Raphaël à l’âge de quinze ans.
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Une fresque de Raphaël restaurée
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°123 du 16 mars 2001, avec le titre suivant : Une fresque de Raphaël restaurée