VERSAILLES
Et de dix ! Si Versailles n’était pas a priori l’endroit le plus attendu pour montrer de l’art contemporain, force est de constater que le pari est gagné.
Pour cette dixième édition, changement de braquet : ce n’est plus un artiste qui a été invité, mais dix-sept, rien de moins, coachés par trois commissaires du Palais de Tokyo. Le résultat est à la hauteur des enjeux et le « Voyage d’hiver » que ceux-ci nous proposent est l’occasion d’une déambulation entre les bosquets et les bassins, alors que les Grandes Eaux sont au silence et que l’automne transforme le parc en un festival flamboyant. Un parcours ponctué ici et là d’œuvres pour la plupart réalisées spécifiquement et qui jouent en écho aux sites où elles se trouvent. Premier prix à John Giorno, qui, dans le bosquet des Bains d’Apollon, a malicieusement inscrit sur une pierre la formule « We Gave a Party for the Gods and the Gods all Came » ! Second prix à Sheila Hicks, ludique Ariane qui transforme le bosquet de la Colonnade en une rayonnante roue végétale et textile. Ex aequo avec Cameron Jamie, qui enlise la figure géante du bosquet de l’Encélade dans un magma de sculptures telluriques. Premier accessit à Mark Manders et sa monumentale Dry Clay Head, implantée dans l’étendue gazonnée du bosquet de l’Étoile. Second accessit aux curieuses créatures florales, toutes en résine colorée, d’Anita Molinero qui se baignent dans le bassin du Miroir. Stéphane Thidet, Ugo Rondinone et David Altmedj comptent aussi parmi ceux qui donnent envie de faire ce singulier voyage.
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Un hiver à Versailles
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°707 du 1 décembre 2017, avec le titre suivant : Un hiver à Versailles