PALMYRE / SYRIE
Les restes de Khaled al-Assaad, le plus célèbre archéologue de Syrie, décapité en 2015 par des jihadistes du groupe Etat islamique (EI), n'ont toujours pas été retrouvés, a indiqué mercredi son fils à l'AFP.
Considéré comme « le père de Palmyre », Khaled al-Asaad avait été exécuté à l'âge de 82 ans en place publique le 18 août 2015, trois mois après la conquête de la ville par l'EI.
En février, l'agence de presse officielle, Sana, avait rapporté la découverte des restes de trois cadavres dans la région de Kahloul à 10 kilomètres à l'est de Palmyre. Ceux de l'archéologue Khaled al-Asaad « en feraient partie », avait aussi indiqué Sana, alors que les tests d'ADN n'avaient toujours pas été effectués sur les corps.
« Les autorités viennent de nous informer que les résultats des tests (...) ne correspondent pas à mon père », a déclaré mercredi à l'AFP Tarek al-Asaad. « Nous espérions voir notre blessure cicatrisée (...) mais elle reste béante », a-t-il déploré.
Aucune déclaration officielle n'a été faite sur les résultats des tests d'ADN.
Considéré comme l'un des pionniers de l'archéologie syrienne, Khaled al-Asaad a été directeur des Antiquités à Palmyre pendant 40 ans jusqu'en 2003. Il a été responsable de la découverte de plusieurs cimetières antiques sur le site et a supervisé l'excavation de 1 000 colonnes ainsi qu'une nécropole de 500 tombes.
Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre est célèbre pour ses temples gréco-romains vieux de plus de 2 000 ans.
Quand les jihadistes de l'EI sont arrivés sur le site en 2015, les vestiges d'une civilisation antique raffinée et cosmopolite deviennent le théâtre où va s'exprimer la barbarie de combattants sanguinaires.
Les ruines accueilleront les exécutions publiques mises en scène et filmées par l'organisation pour assurer sa propagande sur Internet.
Le corps décapité de Khaled al-Asaad sera exhibé pendant trois jours, après avoir été torturé par l'EI qui voulait lui faire avouer où avaient été transférés les artéfacts du musée.
Cet article a été publié par l'AFP le 14 avril 2021.
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Syrie : les restes du « père de Palmyre » toujours introuvables
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