La population britannique et ses députés sont plutôt favorables à un retour des frises du Parthénon en Grèce, contrairement au gouvernement de Tony Blair qui refuse obstinément de céder les précieuses sculptures antiques, révèle un sondage.
LONDRES. Quelque 39 % des personnes interrogées sont d’accord pour rendre les frises du Parthénon, objet d’une interminable controverse entre Londres et Athènes, selon l’enquête réalisée pour le compte de la chaîne de télévision britannique Channel 4, contre seulement 15 % qui y sont opposées. 46 % de la population n’a pas d’avis tranché sur la question. La proportion est encore plus importante chez les députés britanniques : 47 % accepteraient le retour des frises, 44 % sont contre. Mais le clivage est très net entre majorité et opposition. Paradoxalement, les travaillistes sont 57 % à juger qu’il faudrait accepter les requêtes répétées du gouvernement grec, tandis que les conservateurs sont quasi-unanimes (83 %) à refuser de se séparer du trésor.
La Grèce réclame en vain à Londres, depuis 1982, le retour des frises qu’elle estime volées. Celles-ci avaient été transportées en Grande-Bretagne en 1802 par Lord Elgin, qui les avait acquises auprès des autorités ottomanes dirigeant la Grèce. La controverse avait été récemment envenimée lorsqu’il était apparu que les marbres avaient été endommagés par le personnel du British Museum il y a soixante ans, lors d’opérations de nettoyage un peu trop zélées.
Le sondage a été réalisé par l’institut MORI auprès de 1 800 personnes.
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Retour des frises du Parthénon : yes !
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°68 du 9 octobre 1998, avec le titre suivant : Retour des frises du Parthénon : yes !