Musée

Ouverture d’un musée néo-zélandais de la Grande Guerre

Par Orane Auriau · lejournaldesarts.fr

Le 16 octobre 2023 - 349 mots

LE QUESNOY

Un musée de la Libération à Le Quesnoy commémore l’engagement des soldats néo-zélandais lors d’une bataille en 1918. 

Te-Arawhata, Musée néo-zélandais de la libération à Le Quesnoy. Courtesy New Zealand Memorial Museum Trust
Te-Arawhata, Musée néo-zélandais de la Libération à Le Quesnoy.
Courtesy New Zealand Memorial Museum Trust

Un nouveau musée de la Grande Guerre a ouvert ses portes jeudi 12 octobre à Le Quesnoy, dans le Nord. Il relate l'histoire de la libération de la petite ville le 4 novembre 1918 par le 4e bataillon néo-zélandais, sous occupation allemande pendant quatre ans. Fait peu connu du public, ce sont pourtant 18 000 soldats néo-zélandais, les « kiwis », qui avaient combattu, faisant 135 décès parmi eux, mais aucun civil n’avait été touché.

Le musée a été nommé « Te Arawhata » en maori qui se traduit par « l’échelle » : l’outil qui fut alors utilisé pour escalader l’enceinte de la ville. L’inauguration a eu lieu le 11 octobre en présence de la maire de la ville et du lieutenant-général Jerry Materparae - sous le regard des descendants des combattants, représentants militaires et élus. Sir Timothy, mari de la Princesse Anne de la famille royale d’Angleterre, était présent. Les Néo-zélandais avaient en effet répondu à l'appel du gouvernement britannique pour rejoindre les Alliés. 

Aménagé dans une ancienne gendarmerie, le musée a été financé grâce à la participation de 200 donateurs néo-zélandais, à hauteur de 8,4 millions d’euros. L’organisme privé « New Zealand Memorial Museum Trust » est à l’origine du projet. Le musée promet une expérience immersive avec effets sonores, visuels et projections cinématographiques qui plongent les visiteurs au cœur de la bataille. 

Le Quesnoy suit la voie tracée par certains musées du territoire qui commémorent les régiments et alliés étrangers. Dans la Somme, Villers-Bretonneux a son Musée Franco-australien, tandis qu’en Picardie Longueval abrite un Mémorial sud-africain du bois Delville. 

De multiples musées de la Grand Guerre ont ainsi essaimé à travers le territoire, en particulier dans les régions concernées par les anciennes lignes du Front dit de l’Ouest (Aisne, Somme, l’Alsace-Moselle, le nord-est). L’Historial de la Grande Guerre fut inauguré en 1992 dans la Somme (sites Péronne et Thiepval). L’institution de référence dans le domaine est le Musée de la Grande Guerre à Meaux, le plus grand d’Europe (avec 70 000 pièces collectionnées).  
 

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