Les musées de Tours veulent repartir de l’avant

Hélène Jagot prendra en juillet prochain la direction des musées de Tours à l’issue de sa formation à l’Institut national du patrimoine. Il était temps. Depuis le passage éphémère de Jérôme Farigoule et le non-renouvellement du contrat de François Blanchetière, le Musée des beaux-arts était sans capitaine et sans conservateur. Hélène Jagot était à l’origine une spécialiste du XIXe et a dirigé de 2005 à 2018 le Musée de la Roche-sur-Yon.

Avant même de prendre son poste, elle a dû gérer la crise sanitaire. En accord avec la mairie, elle reporte à l’été 2021 l’exposition de Jean Vimenet qui devait s’ouvrir en mai prochain. L’exposition Olivier Debré est quant à elle déplacée d’octobre à la fin de novembre 2020. « Nous prévoyons pour cet été une exposition sur les collections du musée », précise-t-elle.

Elle travaille également à une reconfiguration des fiches de poste des deux conservateurs à pourvoir compte tenu des collections du musée. Jessica Degain prend ainsi la responsabilité des collections 17e,18e et 19e tandis qu’Hélène Jagot se réserve le 20e et 21e siècle. Le recrutement pour les périodes Antiquité, Médiévale et Renaissance reprendra à la sortie du confinement. 

Demeure une autre inconnue qui lui échappe : l’attitude de la prochaine équipe municipale vis-à-vis du Musée des beaux-arts. L’adjointe à la culture Christine Beuzelin qui ne se représentait pas, assure pour l’instant l’intérim. Si une enveloppe de 220 000 euros sur trois ans a été allouée en janvier dernier pour l’acquisition et la restauration des œuvres du musée, le projet de rénovation et de son agrandissement faisait partie des priorités de la prochaine mandature de l’équipe sortante. Aucune liste n’a franchi la barre des 50 % lors du premier tours.

L’autre projet que la prochaine équipe municipale devra entériner concerne le Château de Tours. Après le départ à la retraite de son administrateur, le site devait être placé sous l’administration du Musée des beaux-arts, autrement dit sous la direction d’Isabelle Jagot. 

« L’idée est de repenser la programmation des expositions consacrées aux artistes locaux, qui ont leur intérêt, mais qui s’avère peu en lien avec celle du Jeu de Paume », explique-t-elle. « Je souhaiterais que le Château devienne le pôle photo de la ville. Dans cette perspective, j’aimerais développer au-delà du partenariat avec le Jeu de Paume, des collaborations avec le Cnap, la BnF, inviter aussi des expositions et accueillir des résidences ».