PARIS
La partie centre commercial de la rénovation de la gare de Nord concentre toutes les critiques.
« Bloc de béton », « centre commercial autiste », « trafic inhumain », « erreur historique »… Les critiques fusent contre le projet « Gare du Nord 2024 » dans la tribune du 18 juin dernier signée notamment par Jean Nouvel, Patrick Bouchain et Pierre Veltz. Cette lettre ouverte est publiée alors que le préfet de région doit signer le permis de construire du projet le 7 juillet prochain.
Un projet à 600 millions d’euros avec l’arrimage d’un paquebot commercial de plus de 300 mètres de long à l’est de la gare. Il est porté par StatioNord, une SEM réunissant la foncière d’Auchan, Ceetrus (66 %), la foncière de la famille Mulliez, et SNCF Gares et Connexions.
Toutefois, la rénovation de la gare n’est pas remise en cause ni par les signataires ni par les trois principales candidates à la mairie de Paris.
Pour Anne Hidalgo, la transformation de la gare du Nord est « essentielle ». Elle ajoute que « les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 sont un moteur formidable pour accélérer sa transformation ». Rachida Dati même si elle affirme son « soutien à ce projet de rénovation attendu des Parisiens », estime qu’il doit s’inscrire dans un vaste projet de rénovation du quartier. « Il y a urgence à nettoyer et sécuriser ce quartier qui est la proie de nombreux trafics », déclare-t-elle.
La manière de rénover diffère toutefois. Après avoir soutenu les grandes lignes du projet, Anne Hidalgo s’y est opposée à la lecture des conclusions rendues par un groupe d’experts urbanistes, le 20 novembre dernier. Le projet actuel ne répond pas « aux enjeux d’un pôle transport du XXIe siècle », qu’elle estime « renforcés par la crise sanitaire ». Elle souhaite un projet où « la dimension commerciale ne doit pas prendre le dessus sur les services rendus aux usagers ».
Même réserve pour Rachida Dati qui, si elle cautionne le projet, nuance cependant en allant dans le sens des signataires : « il faut trouver un équilibre financier qui justifie qu'il y ait une part commerciale » car « les Parisiens nous disent leur attachement au commerce de proximité et à toute la vie sociale qu'il génère ».
Agnès Buzin quant à elle, s’empare du sujet pour en faire un exercice de politique politicienne. « Le projet de transformation lancé par la ville de Paris est un bon exemple de volte face de la municipalité sortante », affirme-t-elle.
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Les candidates à la mairie de Paris se prononcent sur le projet de rénovation de la gare du Nord
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