Le Musée International du Baroque inauguré sur fond de polémique à Puebla

Le Musée International du Baroque (MIB), conçu par le Japonais Toyo Ito (Prix Pritzker 2013) a été inauguré jeudi 4 février à Puebla, en présence du gouverneur de l’Etat de Puebla, Rafael Moreno Valle Rosas. Il s’agit d’un des chantiers les plus polémiques réalisés sous son mandat (2011 – 2017), explique La Jornada.

Et pour cause : la construction aura coûté 7 mille millions de pesos, soit 340 millions d’euros (hors coût du terrain). Par ailleurs, c’est le Groupe Higa, appartenant à l’homme d’affaires Juan Armando Hinojosa (lié à des scandales de corruption) qui assurait la maîtrise d’ouvrage. Le MIB a souvent été décrié par les spécialistes méxicains, craignant qu’il ne devienne trop vite désuet.

Rafael Moreno Valle Rosas a expliqué que « le musée sera l’unique musée interactif à caractère international et offrira le meilleur de l’art baroque en provenance de plus de 14 pays du monde ». D’une surface de 18 000 m2, le MIB intègre aussi les collections d’autres musées nationaux ainsi que des collections privées, comme celles de Rodrigo Rivero Lake, Norma Bejarano y Ángel Trauwitz. Le fait de « vider » les musées locaux a créé de nouvelles problématiques, à l’image du Musée José Luis Bello y González qui hébergeait une collection qui devait, selon la volonté du donateur (Mariano Bello), être conservée dans le bâtiment d’origine et ne pas être exposée en tant que pièces séparées, comme c’est le cas au MIB.

Les expositions temporaires inaugurales sont « Tornaviaje : Le galion de Chine et le baroque au Mexique (1565-1865) » et « Maharajah baroques ». Les salles permanentes offrent une vision intégrale du mouvement baroque, depuis ses origines à nos jours.