Depuis des décennies, la maladie de Van Gogh est l’objet de toutes sortes de spéculations, plus ou moins sérieuses.
Cette question taraude autant les amoureux du peintre que les spécialistes et même certains médecins. Durant l’été 2016, le Musée Van Gogh d’Amsterdam a tenté d’apporter une réponse claire à cette énigme à travers une exposition et un séminaire réunissant des psychiatres, des neurologues et des historiens de l’art. Ce collège d’experts a essayé d’élucider différents points : pourquoi l’artiste s’est-il tranché l’oreille, de quelle maladie souffrait-il précisément et pour quelle raison s’est-il suicidé ?
Le musée n’a en effet pas accrédité la thèse de l’homicide et a d’ailleurs dévoilé l’arme avec laquelle le peintre se serait tiré une balle dans l’abdomen. « Ce petit pistolet rouillé, issu d’une collection privée et montré au public pour la première fois, pourrait être l’arme avec laquelle Vincent Van Gogh a voulu mettre fin à ses jours » avait alors expliqué le musée. Cet objet aurait été retrouvé dans les années 1960 par un fermier, enterré dans un champ situé derrière le château d’Auvers. Selon le musée, ce revolver de calibre de 7 mm de type « Lefaucheux à broche » posséderait une « puissance de feu limitée » ce qui offre une explication plausible sur la nature de sa blessure et sa lente agonie.
Concernant le diagnostic du patient, les experts ont conclu que Van Gogh était très certainement atteint de troubles bipolaires. Toutefois, ce serait une combinaison de facteurs multiples qui l’aurait conduit à s’automutiler et à attenter à sa vie. Ces facteurs sont entre autres : un immense stress, un manque chronique de sommeil et l’abus d’alcool. Par ailleurs, les experts ont conclu que, après la crise d’Arles, les épisodes psychotiques seraient devenus de plus en plus fréquents et que l’artiste aurait développé la peur que son état n’empire inéluctablement. Cette angoisse aurait pu l’amener à se suicider.
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Le diagnostic du patient Van Gogh
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°707 du 1 décembre 2017, avec le titre suivant : Le diagnostic du patient Van Gogh