Après bien des controverses, l’histoire du remplacement par une copie de la statue de l’empereur–philosophe, sur la place du Capitole dont le plan a été conçu par Michel-Ange, semble être parvenue à un tournant décisif.
ROME - Courant mai, on aura enfin terminé la réalisation du modèle photogrammétrique du monument équestre, exécuté en résine synthétique par l’Istituto Centrale del Restauro. Il ne s’agit pas de la copie définitive, explique le surintendant Eugenio La Rocca, mais de la maquette qui servira aux fondeurs pour réaliser une copie en bronze, aussi fidèle que possible à l’original. Cette copie à ériger sur la place du Capitole sera prête au printemps 1995, et sera exécutée sous le contrôle scientifique de l’Istituto Centrale del Restauro et de la municipalité de Rome.
Quelques incertitudes planent encore sur l’atelier qui sera chargé de ce projet prestigieux : seront-ce des techniciens italiens, ou les Hollandais de Maastricht qui se sont portés candidats depuis longtemps ? Dès la fin de 1983, le sculpteur Arthur Spronken et le fondeur Peter Sijen ont créé la Fondation Marc Aurèle, avec l’objectif de réaliser une copie de la célèbre statue et de l’offrir à la ville de Rome. L’affaire sera bientôt résolue. En revanche, on est moins sûr du laps de temps durant lequel la copie "usurpera" la place du monument original, au centre de la place.
À l’inverse des spécialistes de l’Istituto Centrale del Restauro, le surintendant La Rocca se dit "convaincu" que l’original doit être remis en place, mais pas avant qu’on ait mis au point et testé un système de revêtement protecteur susceptible de protéger le bronze contre les agressions de l’environnement. On a lancé un programme de recherches sur ce point, mais les résultats ne seront pas acquis avant trois ans.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’affaire Marc-Aurèle
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°4 du 1 juin 1994, avec le titre suivant : L’affaire Marc-Aurèle