La National Gallery de Londres vient d’acquérir un bâtiment adjacent pour un éventuel agrandissement. En attendant sa démolition et la récupération des espaces d’ici trente ans, lors de l’expiration du bail principal, le musée disposera du revenu des loyers pour financer ses acquisitions.
LONDRES (de notre correspondant) - Située entre Orange Street et Whitcomb Street, juste au nord de l’aile Sainsbury, la St Vincent House devrait constituer “le coin manquant” de la National Gallery. Cet immeuble en béton et en verre des années soixante a été acheté 17,5 millions de livres sterling (environ 175 millions de francs), grâce à l’association des Amis américains de la National Gallery dont le principal mécène fut Sir Paul Getty, avec une donation de 50 millions de livres en 1984.
C’est pour l’instant à une œuvre de bienfaisance britannique, la Fondation NGT, qu’a été transféré le titre de propriété de la St Vincent House. Occupé par le Royal Trafalgar Thistle Hotel, un pub, un restaurant italien et des bureaux, l’immeuble devrait rapporter 7 % de l’investissement total en loyers, soit 1 125 000 livres par an. La National Gallery aura la jouissance de ces revenus pour financer ses acquisitions ou pour d’éventuels projets d’aménagement. Enfin, à l’expiration du bail de l’hôtel, en 2029, le bâtiment sera sans doute démoli pour agrandir l’aile Sainsbury. Le but est d’ouvrir une nouvelle entrée au niveau de la rue, un projet particulièrement opportun si la circulation est interdite sur le côté nord de Trafalgar Square. En effet, le 20 août dernier, le plan de Sir Norman Foster pour l’aménagement du West End, qui inclut la transformation de Trafalgar Square en zone piétonne, a été officiellement soumis au gouvernement. Contrairement au Westminster Council, la National Gallery soutient ce projet et le président des trustees, Philip Hughes, plaide en faveur d’une période d’essai de trois mois : “Ce sera très bénéfique pour le public qui appréciera mieux Trafalgar square si la circulation y est interdite, et l’accès au musée en sera grandement facilité”.
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La New National Gallery de Londres
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°67 du 25 septembre 1998, avec le titre suivant : La New National Gallery de Londres